Instruments à clavier > Piano solo
Wolfgang Amadeus Mozart
Sonate pour piano en Sol majeur K. 283 (189h)
Editeur: Ernst Herttrich
Doigtés: Hans-Martin Theopold
6.50 €
Edition Urtext, reliure paperback
commentaire critique exhaustif
(ne pas inclus dans la partition)
disponible à titre gratuit: Télécharger
Pages: 19 (V, 14), Dimension 23,5 x 31,0 cm
N° d'article HN 601 · ISMN 979-0-2018-0601-3
Degré de difficulté (Piano): moyen (Degré 5/6)
1er MOUVEMENT La cinquième sonate, écrite dans la tonalité pastorale et joyeuse de sol majeur, jouit d’une grande popularité; elle aussi innove musicalement et pianistique ment. La diversité de son invention mélodique est typiquement Mozartienne, comme l’est la forme sonate nettement définie du premier mouvement. La toute première idée est une merveille d’invention aux accents folkloriques. Le thème d’exposition et sa prolongation reposent sur un échange permanent de questions et de réponses, la dernière réponse étant exprimée en un rythme «baroque» hémiolique (mesure à 3/2 brusquement intercalée dans un mouvement à 3/4). Le passage d’unisson orné qui suit (m. 16 22) est magnifiquement écrit et produit un effet sonore particulièrement plein et brillant lorsqu’il est exécuté sur les pianos de l’époque de Mozart. Ce genre d’effet de tutti était un de ceux qi’ affectionnait Mozart et il en a également usé dans des œuvre postérieures comme les Variations sur un thème de Gluck K 455 et le Concerto pour piano K 456/I ou la cadence du Concerto pour piano en sol majeur K 453/I.
2eme MOUVEMENT L’Andante en ut majeur est sans prétentions, mais de subtiles nuances d’interprétation permettent aux notes répétées du thème de produire un réel effet. A la différence du premier mouvement, qui en guise de développement se contente de présenter une nouvelle idée suivie d’une longue transition à la réexposition, le deuxième mouvement contient un vrai développement au sens académique qu’avait revêtu ce thème au XIXe siècle, avec la présentation initiale du thème pour la main droite (en ré mineur et en do majeur) puis dans le registre grave, etc.
3eme MOUVEMENT Un Presto d’une virtuosité étincelante vient clore cette Sonate. Dans les toutes dernières mesures on découvre une plaisanterie typiquement Mozartienne: il a inscrit sur la partition le mot «coda»; cette «traîne», n’a cependant rien à voir avec l’épilogue élaboré auquel on s’attend ; elle se réduit à deux accords conclusifs.
Paul et Eva Badura-Skoda
Pour plus d'information
Notre recommandation sur YouTube: Konrad Hansen, 1er mouvement
Exemple audio: Maria João Pires
Deutsche Grammophon 028947752004GB6
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Degrés de difficulté de la
musique de piano aux Editions G. Henle
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
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facile | moyen | difficile |
De 1 à 9 – Degrés de difficulté de la musique de piano aux Editions G. Henle
Niveau | Degré | Exemple |
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1 | facile | Bach, Le Petit Livre pour Anna Magdalena Bach, nos 4 et 5 |
2 | Bach, Le Clavier bien tempéré I, no 1 Prélude en Ut majeur | |
3 | Beethoven, Sonates pour piano op. 49, 1 et 2 | |
4 | moyen | Grieg, Pièces lyriques op. 12, no 4 |
5 | Schumann, Fantasiestücke op. 12, no 1 | |
6 | Chopin, Nocturnes op. 27, nos 1 und 2 | |
7 | difficile | Beethoven, Sonate pour piano op. 10, no 3 |
8 | Beethoven, Sonate pour piano op. 81a | |
9 | Schumann, Toccata op. 7 |
Degrés de difficultés comme guide
«Que signifie 'difficile'? Ou bien on peut jouer quelque chose ou bien on ne le peut pas» ... Telle est la remarque lapidaire du grand violoniste Nathan Milstein à propos des énormes difficultés des Caprices op. 1 de Niccolo Paganini.
Aussitôt se révèle la relativité des «évaluations de difficulté» en musique. Je suis toutefois prêt à relever ce grand défi dont les Éditions G. Henle m'ont chargé. De nombreux collègues en effet et ma propre expérience m'ont appris à quel point un tel guide peut être précieux. Avant tout lorsqu'il s'agit de trouver les pièces «appropriées». Par exemple pour les professeurs de musique instrumentale qui enseignent à tous les niveaux, du débutant jusqu'à la préparation aux écoles supérieures, mais aussi pour tous les profanes intéressés qu'un tel guide peut aider.
Après mûre réflexion, j'ai retenu neuf degrés de difficulté répartis sur trois groupes: 1–3 (facile), 4–6 (moyen), 7–9 (difficile). L'évaluation en degrés de difficulté inclut autant de paramètres que possible. Je ne tiens pas seulement compte du nombre de notes à jouer vite ou lentement ou des enchaînements d'accords; il est déterminant en outre de saisir la complexité de la facture d'une pièce, la complexité de son rythme, la difficulté de lisibilité à la première lecture du texte, la facilité ou la difficulté de saisie de la structure musicale du morceau. Je définis ici par «morceau» l'unité musicale d'une sonate par exemple ou d'une pièce séparée d'un cycle; c'est pourquoi par exemple le «Clavier bien tempéré», livre I de Bach comporte au total 48 degrés de difficulté (chaque prélude et chaque fugue pris séparément), alors que la Sonate en fa dièse mineur op. 11 de Schumann ne correspond qu'à un seul chiffre. Le critère de mon évaluation est l'exécution correcte d'un morceau.
Il s'est avéré au cours du travail d'évaluation que la plage des degrés d'évalation moyens (4–6) était la plus précaire. Cela se traduit çà et là par le fait qu'un morceau doit être classé par exemple dans la catégorie «3/4» alors que du seul point de vue de la technique pianistique il aurait correspondu à un «3». Comme exemple d'un tel «franchissement de limite» (facile/moyen), on prendra Gens et pays étrangers, première pièce des «Kinderszenen» (Scènes d'enfants) de Schumann ou, dans l'autre sens, «6/7», une partie des «Suites anglaises» de Bach. Et bien entendu, il y a aussi à l'intérieur d'une catégorie principale des classements intermédiaires tels que «de-à» (p. ex. 7/8).
Même compte tenu de la plus grande objectivité, toute évaluation dans le domaine de l'art et de la musique reste nécessairement subjective. Malgré tout le soin apporté, je suis parfaitement conscient au fond de moi de la relativité du résultat de mon travail, si bien que je suis a priori reconnaissant pour toute suggestion.
Prof. Rolf Koenen © 2010