«Ce ne sont partout que combinaisons confuses de figures, dissonances, passages, bref une vraie torture pour nous autres» … Schumann n’avait sûrement pas mérité une telle critique de la part d’un contemporain. Il ne publiera que le 1er mouvement, un «Allegro di bravura», d’une sonate initialement prévue et élimine apparemment les parties restantes. Clara, qui se montrait plutôt réservée à l’égard des premières compositions de Schumann, ajoute sans tarder ce morceau à son répertoire. Ernestine von Fricken, la dédicataire, avec laquelle Schumann était encore fiancé lors de la composition, joue souvent l’Allegro après leur séparation, bien qu’«avec une expression toute singulière». La présente édition est le résultat d’une révision approfondie tenant compte de l’état le plus récent de la recherche musicologique.