La genèse et la publication des deux premiers volumes des Années de pèlerinage de Liszt sont étroitement liées. À peine un an après leur retour de Suisse, Liszt et sa compagne, Marie d’Agoult, entreprennent en août 1837 un voyage en Italie qui durera plus de deux années. Si, dans le volume Suisse, le compositeur s’était principalement attaché à dépeindre en musique la nature, les paysages et l’histoire du pays, il transcrit dans la partie Italie des impressions provenant de la poésie (Pétrarque, Dante) et des arts plastiques (Raphaël, Michel-Ange). L’ensemble de sept pièces composées entre 1838 et 1849, qui s’achève sur son point culminant, la sonate dite Dante, a fait, avant sa publication en 1858, l’objet de multiples remaniements partiels. Le cahier Venezia e Napoli, paru trois ans plus tard sous forme d’un supplément, est disponible séparément sous la référence HN 985. Par ailleurs, la présente édition révisée prend pour la première fois en compte une copie manuscrite du n° 2 (copie destinée au graveur), comportant des corrections de la main de Liszt. Le pianiste suisse Francesco Piemontesi a pu être sollicité pour la réalisation des doigtés.
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Préface
Si les volumes des Années de pèlerinage de Franz Liszt (1811 – 86), publiés en 1855, 1858 et 1883, occupent aujourd’hui une place centrale dans le répertoire pour piano, c’est seulement après la mort du compositeur que l’on a reconnu aux morceaux autonomes et fortement biographiques qui les constituent leur importance comme contributions au genre de la pièce de … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Franz Liszt
Le célèbre virtuose du piano du XIXe s. est considéré comme l’une des figures d’artiste et de compositeur les plus influentes de ce que l’on appelle la Nouvelle École allemande (avec Berlioz et Wagner). Son immense œuvre musicale comprend au premier plan des œuvres pour piano seul, parmi lesquelles de nombreuses transcriptions; il développe en outre le poème dit symphonique. Ses œuvres chorales sacrées et profanes ainsi que ses mélodies sont tout aussi importantes.
1811 | Né le 22 octobre à Doborján (auj. Raiding en Autriche), fils d’un fonctionnaire au service du prince Esterházy. Premiers cours de piano auprès de son père, premiers essais de composition, première audition publique à l’âge de 9 ans. | |
1822 | La famille s’installe à Vienne. Suit les cours de Carl Czerny et d’Antonio Salieri. | |
1823 | La famille s’installe à Paris. Cours de composition chez Ferdinando Paër et Antonín Reicha (1826). Se produit dans des salons, concerts. | |
1824–27 | Tournées de concert en France, en Angleterre et en Suisse. Composition de paraphrases d’opéras pour piano. | |
1830 | Rencontre avec Berlioz, lectures et études. Il devient l’un des pianistes et professeurs de piano les plus appréciés de la société parisienne. | |
1835 | Il s’installe en Suisse avec la comtesse Marie d’Agoult. C’est là que naît Blandine-Rachel leur premier enfant. Par ailleurs, il continue à donner des concerts à Paris. | |
à partir de 1839 | Incessantes tournées de concert à travers toute l’Europe. | |
à partir de 1847 | Poèmes symphoniques, entre autres n° 2 «Tasso: lamento e trionfo», n° 1 «Ce qu‘on entend sur la montagne», «Faust-Symphonie», «Dante-Symphonie» ainsi que «La Bataille des Huns» [n° 11]. | |
1848–61 | Maître de chapelle à Weimar; il s’engage pour la musique «progressiste» (Wagner, Schumann, Berlioz). | |
1857–62 | Oratorio «La Légende de sainte Élisabeth». | |
1861–68 | Séjour à Rome. | |
1865 | Reçoit les Ordres mineurs. | |
1866–72 | Oratorio «Christus». | |
1871 | Nommé conseiller à la cour de Hongrie; il vit à Rome, Weimar et Budapest. | |
1886 | Meurt le 31 juillet à Bayreuth. |