En 1883 parut le troisième volume des Années de Pèlerinage. Alors que les pièces des deux volumes précédents reflétaient les impressions laissées par les voyages entrepris autrefois en Suisse et en Italie, les nouvelles œuvres, composées entre 1867 et 1877, décrivirent plutôt un pèlerinage religieux. Les germes du style tardif de Liszt, plus austère, sont déjà présents ici. Avec ses Jeux d’eaux à la Villa d’Este, Liszt fait déjà presque une incursion dans le monde sonore impressionniste (Ravel s’en inspira d’ailleurs dans ses Jeux d’eau). Placée en note de pied de page, la citation biblique «Wasser des Lebens» (eau de la vie), ne laisse planer aucun doute sur la dimension spirituelle de l’œuvre (édition séparée, voir HN 983).