En automne 1891, l’éditeur Choudens publia la Ballade slave, une œuvre de jeunesse de Debussy. Lorsqu’il la fit graver une seconde fois chez Fromont en 1903, sous une forme légèrement remaniée, Debussy retrancha le qualificatif slave. Le nouveau titre renforçait le caractère épique de l’œuvre. Cependant, on ne peut nier une certaine influence russe, datant de sa période passée au service de Nadejda von Meck (Debussy fut un certain temps son pianiste «privé»). On perçoit aussi dans cette musique des sonorités proches de celles de Balakirev. L’usage occasionnel d’un langage tonal élargi préfigure déjà le Debussy de l’important cycle Pour le Piano, paru en 1901.
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Préface
Cette pièce fut livrée par Debussy à l’éditeur Choudens sous le titre Ballade slave en même temps que deux autres, le 31 janvier 1891: la Tarentelle styrienne et la Valse romantique. Elle était dédiée à Anne-Marthe-Nelly Hottinguer, qu’il avait connue par l’intermédiaire de son camarade René Chansarel, qui était son professeur de piano. Lorsque Debussy fit … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Claude Debussy
Le plus important compositeur français autour de 1900 dont la musique fondamentalement dominée par le timbre présente de profondes innovations. Son œuvre est en étroite relation avec le mouvement symboliste.
1862 | Né le 22 août à Saint-Germain-en-Laye. |
1872–84 | Études au Conservatoire de Paris. À cette époque voyages en Suisse, en Italie, à Vienne et en Russie avec la famille de Nadejda von Meck où il découvre la musique russe ainsi que la musique tzigane. |
1884 | Il remporte le Prix de Rome avec sa cantate «L’Enfant prodigue». Puis séjour à Rome jusqu’en 1887. |
1887–89 | Mélodies «Cinq Poèmes de Baudelaire». |
1888/89 | Séjour au Festival de Bayreuth; écrit sur Wagner. |
1889 | Exposition universelle de Paris où il découvre la musique de l’Extrême-Orient qui influence son style. |
1890 | Contact avec Mallarmé et son cercle. |
1891/1903 | «Fêtes galantes» série de mélodies d’après Verlaine. |
1891–94 | Œuvre pour orchestre «Prélude à l’après-midi d’un faune» avec des mélodies tout en arabesques. |
1897–99 | Nocturnes pour orchestre et voix de femmes. |
1901 | Début de son activité en tant que critique musical. |
1902 | Exécution de l’opéra « Pelléas et Mélisande» d’après le drame symboliste de Maeterlinck qui marque une rupture en dépit de la critique. |
1903–05 | Page orchestrale «La Mer» aux principes symphoniques et un langage musical «impressionniste». |
1905–07 | 1er et 2e cahiers des «Images» pour piano. |
1906–08 | «Children’s Corner», pièces enfantines pour piano. |
1909–10/11–13 | 1er et 2e livres des «Préludes» pour piano; les titres programmatiques des pièces, au caractère parfois très ésotérique, viennent à la fin. |
1913 | Mélodies «Trois poèmes de Stéphane Mallarmé». |
1915–17 | Sonates de musique de chambre recourant à la tradition française du XVIIIe s. |
1918 | Meurt à Paris le 25 mars. |