La composition des deux Ballades parues entre 1845 et 1849 pour la première, 1853 pour la seconde, marqua un bouleversement profond dans la carrière de Liszt. Comme la Sonate en si mineur, parue aussi en 1853, le démontre, le virtuose couronné de succès se considérait de plus en plus comme un compositeur faisant passer la clarté formelle au premier plan. Lorsqu’il se lança dans la composition de la première Ballade, Liszt venait de se séparer de sa compagne de longue date, la comtesse Marie d’Agoult. Les premières esquisses de cette œuvre portent le titre Dernières Illusions. Plus connue, la deuxième Ballade en si mineur donna, vers la fin de la pièce, du fil à retordre à Liszt (jusqu’alors inédites, les deux conclusions fortissimo se basant sur les manuscrits autographes de Liszt sont jointes en supplément à notre édition).
Contenu/Détails
- Degré de difficulté (Explanation)
- Autres titres du même degré de difficulté
Youtube
Préface
Liszt a travaillé à sa Première Ballade dès 1845. C’est ainsi que dans le «Tasso-Skizzenbuch» (Cahier d’esquisses Le Tasse) le compositeur inscrit au-dessus d’une ébauche très développée de l’Andantino de la Première Ballade la mention Dernière Illusion (Rena Mueller, «Liszt’s Tasso Sketchbook: Studies in Sources and Chronology». Ph.D. Diss. New York, … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Franz Liszt
Le célèbre virtuose du piano du XIXe s. est considéré comme l’une des figures d’artiste et de compositeur les plus influentes de ce que l’on appelle la Nouvelle École allemande (avec Berlioz et Wagner). Son immense œuvre musicale comprend au premier plan des œuvres pour piano seul, parmi lesquelles de nombreuses transcriptions; il développe en outre le poème dit symphonique. Ses œuvres chorales sacrées et profanes ainsi que ses mélodies sont tout aussi importantes.
1811 | Né le 22 octobre à Doborján (auj. Raiding en Autriche), fils d’un fonctionnaire au service du prince Esterházy. Premiers cours de piano auprès de son père, premiers essais de composition, première audition publique à l’âge de 9 ans. | |
1822 | La famille s’installe à Vienne. Suit les cours de Carl Czerny et d’Antonio Salieri. | |
1823 | La famille s’installe à Paris. Cours de composition chez Ferdinando Paër et Antonín Reicha (1826). Se produit dans des salons, concerts. | |
1824–27 | Tournées de concert en France, en Angleterre et en Suisse. Composition de paraphrases d’opéras pour piano. | |
1830 | Rencontre avec Berlioz, lectures et études. Il devient l’un des pianistes et professeurs de piano les plus appréciés de la société parisienne. | |
1835 | Il s’installe en Suisse avec la comtesse Marie d’Agoult. C’est là que naît Blandine-Rachel leur premier enfant. Par ailleurs, il continue à donner des concerts à Paris. | |
à partir de 1839 | Incessantes tournées de concert à travers toute l’Europe. | |
à partir de 1847 | Poèmes symphoniques, entre autres n° 2 «Tasso: lamento e trionfo», n° 1 «Ce qu‘on entend sur la montagne», «Faust-Symphonie», «Dante-Symphonie» ainsi que «La Bataille des Huns» [n° 11]. | |
1848–61 | Maître de chapelle à Weimar; il s’engage pour la musique «progressiste» (Wagner, Schumann, Berlioz). | |
1857–62 | Oratorio «La Légende de sainte Élisabeth». | |
1861–68 | Séjour à Rome. | |
1865 | Reçoit les Ordres mineurs. | |
1866–72 | Oratorio «Christus». | |
1871 | Nommé conseiller à la cour de Hongrie; il vit à Rome, Weimar et Budapest. | |
1886 | Meurt le 31 juillet à Bayreuth. |