L’amour fou voué par Schumann à Ernestine von Fricken, alors à peine âgée de 18 ans, n’aura duré que quelques mois, bien que cette liaison se soit tout d’abord concrétisée par des fiançailles secrètes. Et pourtant, c’est à cette liaison que nous devons l’une des compositions les plus jouées de Schumann. Certaines des 21 pièces de caractère sont intitulées d’après des personnages de la commedia dell’arte, d’autres d’après des personnages fictifs, par exemple Florestan et Eusebius, chez lesquels Schumann reconnaissait sa double nature. Dans le commentaire détaillé accompagnant cette édition revue et corrigée, l’éditeur révèle les rapports existant entre les différents personnages et les personnes concrètes de l’entourage de Schumann et ce qui se cache derrière les enchaînements de notes répétés à plusieurs reprises tels que lab-do-si ou la-mib-do-si.
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Préface
Le Carnaval op. 9 de Robert Schumann (1810–56) fait partie de ses compositions les plus souvent jouées. En écoutant ces pièces extrêmement virtuoses et qui font grand effet, l’auditeur moderne ne sait généralement pas qu’elles reflètent l’histoire de l’échec d’une relation amoureuse et en même temps la renaissance d’un ancien amour. Comme le tout est mis … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |
Die vorliegende vorbildliche Henle-Neuausgabe geht auf die deutsche Breitkopf & Härtel-Erstausgabe von 1837 zurück, benutzt jedoch zum Abgleich die bereits vorher erschienene französische Erstausgabe aus dem gleichen Jahr.
In any case, Ernst Herttrich, Henle’s consummate editor, will unravel all these extramusical implications in his excellent Preface, quite apart from clearing up any variant readings in his closing Comments.
… I turn to Henle Urtext and pick up Schumann’s … Carnaval Op 9 … You can always rely on Henle to produce erudite, elegant Urtext editions with interesting prefaces and fingering … and these are definitively fine, as always.