Eduard Hanslick, critique redouté de l’époque, ne trouva guère de mots cléments à l’issue de la création de l’œuvre: selon lui en effet, ce n’était plus du violon, mais cela consistait tout au plus à «tirailler», «gratouiller», «arracher». Il ne putcependant stopper la marchetriomphale de l’unique concertode violon de Tchaïkovsky. Ses énormes exigences techniques en font la pierre de touche de tout virtuose du violon. L’effet produitpar le concerto réside toutefois principalement dans sa grande expressivité – quel violoniste n’ai-me pas par-dessus tout la «Canzonetta», empreinte de lyrisme et de mélancolie? – ainsi que dans son caractère slave. Enfin et pour la première fois, cette œuvre majeure de la littérature du violon est publiée dans une édition critique prenant en compte sa forme originale.
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Préface
Piotr I.Tchaïkovski (1840 – 93) acheva la composition de son Concerto pour violon op. 35 en seulement vingt-cinq jours, entre mars et avril 1878. Le violoniste Iossif I. Kotek (1855 – 85), qui était son élève en classe de composition au conservatoire de Moscou et avec lequel il entretint plus tard des liens étroits d’amitié, lui en avait soufflé l’idée. Après … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Peter Iljitsch Tschaikowsky
Le plus important et premier compositeur russe formé professionnellement du XIXe s.; ses œuvres majeures sont des opéras, des musiques de ballet, 6 symphonies, 3 concertos pour piano et 1 concerto pour violon, mais aussi des lieder, de la musique de chambre et de la musique pour piano.
1840 | Né le 7 mai à Votkinsk, fils d’un ingénieur des mines. |
1849–59 | Formation pour devenir juriste. |
1861–65 | Études musicales; il fait partie des premiers lauréats du Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Études de piano auprès d’Anton Rubinstein. |
1866–76 | Déménagement à Moscou pour enseigner l’harmonie, l’instrumentation et lacomposition libre au futur Conservatoire de Moscou. Composition des 1re, 2e et 3e Symphonies (op. 13, 17, 29), du 1er Concerto pour piano en Si bémol mineur op. 23, des 3 Quatuors à cordes (op. 11 1871, op. 22 1874, op. 90 1876). |
1868–76 | Activité de critique musical. Il assiste en 1876 à la création à Bayreuth de l’«Anneau des Nibelungen» de Wagner. |
à partir de 1877 | Voyages en Russie et l’étranger. Il reçoit le soutien de Nadejda von Meck. Composition de la 4e symphonie en Fa mineur op. 36 dont la création a lieu à Moscou en 1878. Création du ballet «Le Lac des cygnes» op. 20. |
1879 | Création à Moscou d’«Eugène Onéguine», son opéra le plus connu et le plus important. |
1884 | Création de «Mazeppa» à Moscou. |
à partir de 1887 | Apparitions régulières en tant que chef d’orchestre dirigeant ses propres œuvres et celles d’autres compositeurs. Il est considéré à l’étranger comme le plus important représentant de la musique russe. |
à partir de 1888 | Le tsar lui accorde une rente à vie. |
1888 | Composition et création à Saint-Pétersbourg de la 5e symphonie en Mi mineur op. 64; motif du destin comme une sorte d’«idée fixe». |
1892 | Création du ballet «Casse-noisette» op. 71. |
1893 | Composition de la 6e symphonie en Si mineur («Pathétique») op. 74, créée en octobre 1893 à Saint-Pétersbourg. Meurt du choléra le 6 novembre à Saint-Pétersbourg. |
After many subsequent editions, notably those by Auer, Kreisler and Oistrakh, this splendid co-production takes into account all surviving sources of this epoch-making concerto and critically evaluates them.
Gleichwohl bietet die Ausgabe den wohl gegenwärtig besten Notentext des Werks und macht mit einer Fülle von sehr interessanten Varianten vertraut, die nun problemlos studiert werden können.
Endlich und erstmals liegt nun auch dieser Meilenstein der Violinliteratur in einer textkritischen Ausgabe vor, die seiner ursprünglichen Gestalt gerecht wird.
Die Einrichtung durch Kurt Guntner ist ebenfalls optisch sehr ansprechend, da vor allem nicht überladen. Und liest man beispielsweise die Fingersätze, die Guntner vorschlägt, so ist man verblüfft, ob der logischen Stringenz, mit der sie zu den einzelnen Passagen passen.
In presenting this urtext, Henle offers no such changes and also steers clear of the more romantic reading inherent in Oistrakh’s fingering suggestions. … The whole history of the concerto and its origins are extensively discussed in the Preface while the Critical Comments detail all markings and differences from the sources. … The violin part is faithful to the composer’s original intentions and is a welcome addition to the existing array.
The new Henle edition of Tchaikovsky’s Violin Concerto is a welcome addition to the existing array of versions, offering an interesting perspective on this ever-popular work. … The editorial comments are concise, helpful and meticulously researched, and the piano edition, taken from Tchaikovsky’s original violin-piano version as well as the much later score, offers a practical reading.
Pour la première fois ici, l’œuvre est publiée dans une édition critique prenant en compte sa forme originale.