«Pas de numéro d’opus» fit savoir Brahms à son éditeur étonné, auquel il proposait en 1869 d’imprimer ses Danses hongroises. Il tenait par là à souligner qu’il avait seulement arrangé des mélodies hongroises populaires, mais pas vraiment composé des œuvres nouvelles. Aussi pertinente soit-elle, cette restriction ne vint pas ternir le succès des pièces. Les Danses hongroises figurent aujourd’hui sans aucun doute parmi les pièces les plus connues de la plume de Brahms. La version originale des danses 1–10 pour piano à quatre mains fut arrangée par Brahms lui-même pour piano à deux mains. Nous proposons ces morceaux de bravoure impressionnants révisés d’après le texte de la nouvelle édition complète des œuvres de Brahms. Les doigtés de Rolf Koenen offrent une aide précieuse pour maîtriser cette écriture pianistique très complexe.
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Préface
Contrairement à ce que l’on serait tenté de penser, le répertoire de «danses hongroises» tant apprécié des mélomanes n’est absolument pas issu des traditions hongroises de chansons populaires. Constitué de pièces instrumentales à 5 très travaillées et aux rythmes marqués, ce genre de danses n’est apparu en Hongrie qu’au 18 e siècle. Son répertoire … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Johannes Brahms
Son œuvre considérable comprend de la musique de chambre, des œuvres pour piano, de nombreuses compositions pour chœur et des lieder (parmi lesquels des compositions sur des textes de chants populaires) ainsi que les grandes pages orchestrales des années 1870 et 80. Ses compositions sont marquées par le procédé de la variation à développement. Il passe à la fois pour avoir été aux antipodes de la Nouvelle École allemande animée par Liszt et le représentant de la «musique absolue».
1833 | Né le 7 mai à Hambourg en tant que fils d’un musicien. À l’âge de 7 ans il prend ses premières leçons de piano chez Willibald Cossel, puis chez Eduard Marxen. Premières auditions publiques à partir de 1843. |
1853 | Lors d’une tournée de concerts dans les villes allemandes, il fait la connaissance de Schumann qui, dans son article «Neue Bahnen» (Nouvelles voies) l’annonce comme le grand compositeur à venir. Il noue avec Clara Schumann une profonde amitié qui tiendra toute sa vie. |
1854–57 | 1er Concerto pour piano en Ré mineur op. 15. |
1857–59 | Chef de chœur, pianiste et enseignant à la cour princière de Detmold. |
1859–61 | Direction du chœur de femmes de Hambourg. |
1860 | Manifeste contre les «Nouveaux Allemands» autour de Liszt. |
1863 | Cantate «Rinaldo» op. 50. |
1863 | Directeur de l’Académie de chant de Vienne. |
1868 | Exécution partielle du «Requiem allemand» op. 45 à Vienne (création de l’œuvre intégrale en 1869 à Leipzig). |
1871–74 | Directeur artistique de la Société des Amis de la Musique à Vienne. |
1873 | Variations sur un thème de Haydn op. 56a pour orchestre. |
à partir de 1877 | Son œuvre symphonique débute par la 1re Symphonie en Ut mineur op. 68 (commencée en 1862), composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 73 (1877), 3e Symphonie en Fa majeur op. 90 (1883), 4e Symphonie en Mi mineur op. 98 (1884-1885): thèmes expressifs, style de type musique de chambre. |
à partir de 1878 | Voyages en Italie. |
1878 | Concerto pour violon en Ré majeur op. 77 pour Joseph Joachim. |
1881 | 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 83 avec Scherzo. |
1886 | Président d’honneur du Tonkünstlerverein de Vienne. |
1897 | Vier ernste Gesänge (Quatre chants sérieux) op. 121. Meurt le 3 avril à Vienne. |