Tout comme d’autres chefs-d’œuvre tardifs, Debussy composa ce cycle durant l’été de l’année de guerre 1915. Il s’était retiré avec sa famille dans une maison de campagne près de Dieppe et composa avec la plus grande concentration. Le compositeur, très critique envers lui-même, était particulièrement fier de ses Études: «J’avoue être content d’avoir mené à bien une œuvre qui, sans fausse vanité, aura une place particulière. En deçà de la technique, ces Études prépareront les pianistes utilement à mieux comprendre qu’il ne faut pas entrer dans la musique qu’avec des mains redoutables.» Les études de Debussy sont un passage obligé si l’on veut embrasser une carrière de concertiste.
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Préface
Le déclenchement de la guerre en 1914 avait laissé Debussy désemparé: le son même du piano lui était «devenu odieux». Il occupe cependant les premiers mois de l’année suivante à réviser les œuvres de Chopin pour son éditeur Durand. C’est au cours de ce travail que l’idée lui vint d’écrire lui-même des Études pour piano. Il y travaille dans une sorte de … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Claude Debussy
Le plus important compositeur français autour de 1900 dont la musique fondamentalement dominée par le timbre présente de profondes innovations. Son œuvre est en étroite relation avec le mouvement symboliste.
1862 | Né le 22 août à Saint-Germain-en-Laye. |
1872–84 | Études au Conservatoire de Paris. À cette époque voyages en Suisse, en Italie, à Vienne et en Russie avec la famille de Nadejda von Meck où il découvre la musique russe ainsi que la musique tzigane. |
1884 | Il remporte le Prix de Rome avec sa cantate «L’Enfant prodigue». Puis séjour à Rome jusqu’en 1887. |
1887–89 | Mélodies «Cinq Poèmes de Baudelaire». |
1888/89 | Séjour au Festival de Bayreuth; écrit sur Wagner. |
1889 | Exposition universelle de Paris où il découvre la musique de l’Extrême-Orient qui influence son style. |
1890 | Contact avec Mallarmé et son cercle. |
1891/1903 | «Fêtes galantes» série de mélodies d’après Verlaine. |
1891–94 | Œuvre pour orchestre «Prélude à l’après-midi d’un faune» avec des mélodies tout en arabesques. |
1897–99 | Nocturnes pour orchestre et voix de femmes. |
1901 | Début de son activité en tant que critique musical. |
1902 | Exécution de l’opéra « Pelléas et Mélisande» d’après le drame symboliste de Maeterlinck qui marque une rupture en dépit de la critique. |
1903–05 | Page orchestrale «La Mer» aux principes symphoniques et un langage musical «impressionniste». |
1905–07 | 1er et 2e cahiers des «Images» pour piano. |
1906–08 | «Children’s Corner», pièces enfantines pour piano. |
1909–10/11–13 | 1er et 2e livres des «Préludes» pour piano; les titres programmatiques des pièces, au caractère parfois très ésotérique, viennent à la fin. |
1913 | Mélodies «Trois poèmes de Stéphane Mallarmé». |
1915–17 | Sonates de musique de chambre recourant à la tradition française du XVIIIe s. |
1918 | Meurt à Paris le 25 mars. |