Tout comme Dichterliebe (HN 549), Frauenliebe und Leben (HN 547) ou les cycles de lieder d’après Heine et Eichendorff (HN 548 et 550), le cycle Kerner op. 35 fut composé en 1840, l’année du lied de Schumann. Sa position est néanmoins particulière: il vit le jour juste après le mariage de Schumann avec Clara Wieck. En novembre, au cours d’une «semaine calme, passée à composer, s’aimer et s’embrasser», Schumann mit en musique un groupe de poèmes. Le cycle, contenant quelques allusions musicales très intimes, fut terminé à la fin de l’année. La première édition de 1841 fut aussitôt suivie d’un second tirage, de nombreux lieder parurent séparément et le «Wanderlied» fit rapidement son entrée au répertoire. Avec notre édition, ce cycle de Schumann paraît pour la première fois à nouveau en un seul volume.
Contenu/Détails
- Douze poèmes op. 35
- Lust der Sturmnacht op. 35,1
- "Stirb, Lieb' und Freud'!" op. 35,2
- Wanderlied op. 35,3
- Erstes Grün op. 35,4
- Sehnsucht nach der Waldgegend op. 35,5
Youtube
Préface
La Liederreihe nach Justinus Kerner op. 35 de Robert Schumann (1810 – 56) est le dernier grand cycle de lieder que le compositeur écrit en 1840, son «année du lied», et en même temps le premier qui sort de sa plume après son mariage avec Clara Wieck, le 12 septembre 1840, ce qui est déterminant pour la genèse de la composition. Schumann s’était penché sur … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |