Dans le cycle Estampes, composé des trois mouvements Pagodes, La soirée dans Grenade et Jardins sous la pluie, Debussy laisse se former par le biais d’images un monde poétique de paysages et de contrées lointaines. Il composa ces pièces durant l’été 1903, lors d’un séjour à Bichain, au nord de la Bourgogne. Sur place, il affirme dans une lettre: «Quand on a pas le moyen de se payer des voyages, il faut y suppléer par l’imagination.» Le dernier mouvement, très virtuose, renoue avec les visionnaires Images de 1894 (HN 846).
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Préface
Installé à la campagne, dans l’extrème Nord de la Bourgogne (à Bichain dans l’Yonne), en juillet 1903, Debussy corrigeait les épreuves de la partition de Pelléas, tout en poursuivant divers travaux comme La mer, la Rapsodie pour orchestre et saxophone et le livret du Diable dans le beffroi d’après E. A. Poe. C’est là aussi qu’il mit au point le recueil des … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Claude Debussy
Le plus important compositeur français autour de 1900 dont la musique fondamentalement dominée par le timbre présente de profondes innovations. Son œuvre est en étroite relation avec le mouvement symboliste.
1862 | Né le 22 août à Saint-Germain-en-Laye. |
1872–84 | Études au Conservatoire de Paris. À cette époque voyages en Suisse, en Italie, à Vienne et en Russie avec la famille de Nadejda von Meck où il découvre la musique russe ainsi que la musique tzigane. |
1884 | Il remporte le Prix de Rome avec sa cantate «L’Enfant prodigue». Puis séjour à Rome jusqu’en 1887. |
1887–89 | Mélodies «Cinq Poèmes de Baudelaire». |
1888/89 | Séjour au Festival de Bayreuth; écrit sur Wagner. |
1889 | Exposition universelle de Paris où il découvre la musique de l’Extrême-Orient qui influence son style. |
1890 | Contact avec Mallarmé et son cercle. |
1891/1903 | «Fêtes galantes» série de mélodies d’après Verlaine. |
1891–94 | Œuvre pour orchestre «Prélude à l’après-midi d’un faune» avec des mélodies tout en arabesques. |
1897–99 | Nocturnes pour orchestre et voix de femmes. |
1901 | Début de son activité en tant que critique musical. |
1902 | Exécution de l’opéra « Pelléas et Mélisande» d’après le drame symboliste de Maeterlinck qui marque une rupture en dépit de la critique. |
1903–05 | Page orchestrale «La Mer» aux principes symphoniques et un langage musical «impressionniste». |
1905–07 | 1er et 2e cahiers des «Images» pour piano. |
1906–08 | «Children’s Corner», pièces enfantines pour piano. |
1909–10/11–13 | 1er et 2e livres des «Préludes» pour piano; les titres programmatiques des pièces, au caractère parfois très ésotérique, viennent à la fin. |
1913 | Mélodies «Trois poèmes de Stéphane Mallarmé». |
1915–17 | Sonates de musique de chambre recourant à la tradition française du XVIIIe s. |
1918 | Meurt à Paris le 25 mars. |