Aucun poème romantique, aucun personnage de conte particulier n’a incité Schumann à écrire cette composition. On peut supposer aujourd’hui que le titre de ces pièces tout d’abord intitulées «Romanzen» voulait seulement évoquer un monde poétique, féérique. Probablement inspiré par le «Kegelstatt-Trio» K. 498 – «Trio des Quilles» – de Mozart, Schumann avait nourri intensivement ce projet d’une œuvre écrite pour cette formation particulière réunissant piano, clarinette et alto, et dont l’effet singulier l’enthousiasmait. Cependant, il fallut encore près de trois ans avant qu’il n'envoie à un éditeur ces «pièces écrites avec un bon plaisir». La première édition comportait alternativement à la clarinette une partie de violon. Comme cette partie a été autorisée par Schumann, elle est jointe également à notre édition Urtext.
Contenu/Détails
- Contes de fées pour clarinette in Sib (violon), alto et piano op. 132
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Préface
C’est probablement le «Kegelstatt-Trio» K. 498 de Mozart (Trio des quilles) qui incita Robert Schumann (1810–56) à utiliser pour ses Märchenerzählungen (Récits de contes) op. 132 cette formation singulière rassemblant piano, clarinette et alto. L’enthousiasme du compositeur pour ce genre d’ensemble fut peut-être même provoqué par une exécution de cette œuvre … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |