Les Quatre lieder op. 27 tiennent une place à part parmi les nombreuses œuvres que Richard Strauss a écrites pour son épouse, Pauline de Ahna, puisqu’il les offrit en cadeau de mariage à sa «bien-aimée Pauline» le 10 septembre 1894. Ce cycle de lieder, à la différence des précédents, ne se limite pas à un seul poète. Bien davantage, Strauss associe ici des poèmes de Karl Henckell (Ruhe, meine Seele) et Heinrich Hart (Cäcilie) à deux textes de John Henry Mackay (Heimliche Aufforderung et Morgen) en un ensemble contrasté de lieder enflammés. Artiste de récital très demandée, Pauline mettait volontiers les lieder de son mari au programme. Elle choisissait particulièrement souvent Morgen, le lied conclusif du cycle, au caractère impressionniste, qui demeure aujourd’hui encore le plus connu des quelque 200 lieder de Strauss. En sus de la première édition parue en 1894, l’autographe actuellement conservé à New York a été minutieusement exploité pour cette édition urtext.
Contenu/Détails
- Quatre lieder op. 27
- Ruhe, meine Seele
- Cäcilie
- Heimliche Aufforderung
- Morgen
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Préface
Parmi les plus de 200 lieder de Richard Strauss (1864 – 1949), les Vier Lieder op. 27 composés en 1894 occupent une place à part: d’une part, du point de vue biographique, puisque Strauss les composa pour son épouse à l’occasion de leur mariage – prenant ainsi place, par cette offrande (qui n’est sûrement pas due au hasard) dans une série à laquelle appartenait … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Richard Strauss
L’un des compositeurs d’opéras les plus importants du XXe s. Son œuvre comprend 15 opéras, 9 poèmes symphoniques, des concertos pour divers instruments et un grand nombre de lieder. Ses œuvres pour la scène abritent une grande diversité de genres et de sujets.
1864 | Né le 11 juin à Munich, fils de Franz Joseph Strauss, premier cor à l’orchestre de la cour. Leçons de piano, de violon et de composition. |
1885–86 | Directeur de l’orchestre de la cour de Meinigen, tout d’abord sous l’autorité de Bülow. |
1886 | Directeur musical au théâtre de la cour de Munich. |
1887–1903 | Il se consacre avant tout au genre du poème symphonique: entre autres «Mort et transfiguration» en Ut mineur op. 24, «Till l’Espiègle» en Fa majeur op. 28, «Ainsi parlait Zarathoustra» op. 30, «Symphonie domestique pour grand orchestre» en Fa majeur op. 53. |
1889–94 | Chef d’orchestre à Weimar. 1894 premier chef d’orchestre à Munich, 1898-1910 à l’opéra de la cour de Berlin. |
1905 | Percée avec la création de «Salomé» op. 54. |
1906 | Début de la collaboration avec Hugo von Hofmannsthal autour de l’opéra «Elektra» op. 58 aux harmonies très évoluées dont la création eut lieu en 1909 à Dresde. |
1911 | Création à Dresde, avec un fantastique succès, du «Chevalier à la rose» op. 59, renvoyant à diverses traditions et qui fait de lui le compositeur d’opéras allemand le plus important. Il décide de se consacrer avant tout à l’opéra: «Ariane à Naxos» op. 60 (1912), «Intermezzo» op. 72 (1924), «Die Ägyptische Helena» op. 75 (1928), «Arabella» op. 79 (1933), «La Femme silencieuse» op. 80 (1935), «Friedenstag» op. 81 et «Daphné» op. 82 (1938), «L’Amour de Danaé» op. 83 (1944). |
1919 | Direction de l’opéra de Vienne. Création à Vienne de la «Femme sans ombre» op. 65. |
1931 | Collaboration avec Stefan Zweig. |
à partir de 1944 | Ses dernières œuvres: «Métamorphoses» pour 23 instruments à cordes solistes, Concerto pour hautbois en Ré majeur. Les Quatre derniers lieder. |
1949 | Meurt le 8 septembre à Garmisch-Partenkirchen. |