Tout comme les «Gymnopédies», les «Gnossiennes» renvoient à des traditions de la Grèce antique. Probablement stimulé par l’Exposition universelle de 1889 à Paris, Satie introduisit dans ces pièces des ornements orientaux. Très sensible aux tendances musicales en vogue à l’époque, il relia entre eux des éléments exotiques, des influences provenant de la musique de cabaret, ainsi que, bien entendu, ses propres idées et en tira quelque chose d’absolument nouveau. Quelques-unes des «Gnossiennes» surprennent par d’énigmatiques fragments de texte introduits entre les portées. D’après Satie, il ne faut pas les lire à haute voix, car il sont là pour créer une secrète complicité entre le compositeur et l’interprète - un défi créatif que nous transmettons, grâce à notre édition Urtext, aux exécutants d’aujourd’hui.
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Préface
Erik Satie (1866–1925) composa ses six Gnossiennes pour piano en l’espace de sept ans et demi, entre juillet 1889 et janvier 1897, ainsi qu’en témoignent aussi bien les dates portées de la main du compositeur sur les manuscrits conservés que celles figurant sur la prépublication des pièces dans les magazines Le Cœur et Le Figaro musical. Comme pour les … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Erik Satie
Compositeur d’avant-garde avec une œuvre extrêmement personnelle, autour de 1900 à Paris.
1886 | Né le 17 mai à Honfleur. |
1874 | Cours d’orgue et initiation au chant grégorien qui marque en profondeur son œuvre: «Quatre Ogives» pour piano (1886) et «Messe des Pauvres» pour orgue (1895). |
1879–87 | Études au Conservatoire de Paris. |
à partir de 1887 | Il gagne sa vie à Montmartre entre autres en tant que directeur musical du théâtre d’ombres du Chat noir et pianiste à l’Auberge du Clou. Il adopte le langage musical du théâtre de variétés et du cabaret: p. ex. «Trois morceaux en forme de poire» pour piano à quatre mains (1903). |
1888/89 | Création des premières «Gymnopédies» et «Gnossiennes» pour piano. |
1891–92 | Il rejoint le cercle excentrique de l’«Ordre de la Rose-Croix Catholique du Temple et du Graal» autour de Sâr Péladan et compose pour ce milieu de la musique d’avant-garde: «Le fils des étoiles» (pièce de théâtre) avec des superpositions de quartes, «Trois Sonneries de la Rose + Croix». |
1893 | «Vexations» pour piano, dont le motif doit être répété 840 fois. |
1905–08 | Études à la Schola cantorum à Paris dans le but de perfectionner sa technique de composition. |
1911 | Les exécutions de ses compositions par Ravel lui valent d’être admis comme compositeur. |
à partir de 1912 | Nouvelle phase de composition: pièces pour piano avec, sous la musique, des textes à lire, parfois en contradiction avec le déroulement musical (distanciation de modèles): «Véritables préludes flasques (pour un chien)» (1912), «Descriptions automatiques» (1913), «Sport & Divertissements» (1914), «Sonatine bureaucratique» (1917). |
1916/17 | Ballet «Parade» avec Cocteau et Picasso. |
1917/18 | «Socrate (drame symphonique»), l’une des œuvres majeures du néoclassicisme. |
1925 | Meurt le 1er juillet à Paris. |