Lorsque Johannes Brahms révéla à ses contemporains les Klavierstücke op. 118, tout le monde fut enthousiaste. Clara Schumann, une des premières à découvrir les nouvelles œuvres, prétendait qu’elles contenaient «une multitude d’émotions dans le cadre le plus restreint». Philipp Spitta disait très justement que ces œuvres ne «s’assimilent que très lentement, dans le silence et la solitude». Le mélancolique Intermezzo en La majeur op. 118 n° 2 faisant partie des miniatures les plus connues du compositeur, les Éditions G. Henle en proposent maintenant la partition en édition séparée. Grâce à son niveau de difficulté moyen, il donne déjà aux élèves avancés un avant-goût du cosmos de l’œuvre tardive de Brahms.
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Préface
Quelques mois après la parution, fin 1892, de ses Fantasien op. 116 et Intermezzi op. 117, Johannes Brahms (1833 – 97) se plonge à nouveau dans la composition de pièces pour piano. On sait par une lettre du 4 juin adressée à son éditeur Fritz Simrock que le compositeur a travaillé sur ces pièces durant son séjour estival de 1893 à Ischl. Les indications les … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Johannes Brahms
Son œuvre considérable comprend de la musique de chambre, des œuvres pour piano, de nombreuses compositions pour chœur et des lieder (parmi lesquels des compositions sur des textes de chants populaires) ainsi que les grandes pages orchestrales des années 1870 et 80. Ses compositions sont marquées par le procédé de la variation à développement. Il passe à la fois pour avoir été aux antipodes de la Nouvelle École allemande animée par Liszt et le représentant de la «musique absolue».
1833 | Né le 7 mai à Hambourg en tant que fils d’un musicien. À l’âge de 7 ans il prend ses premières leçons de piano chez Willibald Cossel, puis chez Eduard Marxen. Premières auditions publiques à partir de 1843. |
1853 | Lors d’une tournée de concerts dans les villes allemandes, il fait la connaissance de Schumann qui, dans son article «Neue Bahnen» (Nouvelles voies) l’annonce comme le grand compositeur à venir. Il noue avec Clara Schumann une profonde amitié qui tiendra toute sa vie. |
1854–57 | 1er Concerto pour piano en Ré mineur op. 15. |
1857–59 | Chef de chœur, pianiste et enseignant à la cour princière de Detmold. |
1859–61 | Direction du chœur de femmes de Hambourg. |
1860 | Manifeste contre les «Nouveaux Allemands» autour de Liszt. |
1863 | Cantate «Rinaldo» op. 50. |
1863 | Directeur de l’Académie de chant de Vienne. |
1868 | Exécution partielle du «Requiem allemand» op. 45 à Vienne (création de l’œuvre intégrale en 1869 à Leipzig). |
1871–74 | Directeur artistique de la Société des Amis de la Musique à Vienne. |
1873 | Variations sur un thème de Haydn op. 56a pour orchestre. |
à partir de 1877 | Son œuvre symphonique débute par la 1re Symphonie en Ut mineur op. 68 (commencée en 1862), composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 73 (1877), 3e Symphonie en Fa majeur op. 90 (1883), 4e Symphonie en Mi mineur op. 98 (1884-1885): thèmes expressifs, style de type musique de chambre. |
à partir de 1878 | Voyages en Italie. |
1878 | Concerto pour violon en Ré majeur op. 77 pour Joseph Joachim. |
1881 | 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 83 avec Scherzo. |
1886 | Président d’honneur du Tonkünstlerverein de Vienne. |
1897 | Vier ernste Gesänge (Quatre chants sérieux) op. 121. Meurt le 3 avril à Vienne. |