Le «Kol Nidrei» de Max Bruch fait partie – aux côtés du populaire premier concerto pour violon – de ses plus célèbres compositions. Le mélancolique «Adagio d’après des mélodies hébraïques», destiné au violoncelliste Robert Hausmann, fut composé en 1880. Il emploie deux anciennes chansons juives dont la beauté extraordinaire provoqua chez le protestant Bruch, selon ses propres dires, une profonde émotion. Le timbre de ténor du violoncelle est le support idéal pour évoquer la voix d’un cantor juif, et c’est ainsi que jusqu’à nos jours le «Kol Nidrei» fournit à tous les violoncellistes un merveilleux modèle de ce que l’on appelle «chanter à l’instrument». Avec cette édition, basée sur la première édition de 1881, «Kol Nidrei» est publié pour la première fois dans une édition urtext scientifiquement fondée, raison pour laquelle on a, à côté des sources musicales, également joint de nombreuses lettres et de nombreux documents en provenance des Archives Max Bruch. Christian Poltéra a bien voulu se charger des indications concernant la partie de soliste.
Voir le Henle-Blog pour savoir plus sur cette édition.
Contenu/Détails
- Degré de difficulté (Explanation)
- Autres titres du même degré de difficulté
Youtube
Préface
Nous devons l’une des plus belles œuvres de Max Bruch – son Kol Nidrei – au violoncelliste et dédicataire de l’œuvre Robert Hausmann (1852 – 1909). Comme le rapporta Bruch (1838 – 1920) par la suite à l’un de ses amis, Hausmann «n’a cessé de me travailler au corps jusqu’à ce que j’aie écrit la pièce» (lettre du 31 janvier 1882 … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Max Bruch
Compositeur allemand de l’ère romantique. Ses œuvres esquissent au plan stylistique une esthétique opposée à celle de la Nouvelle école allemande. Ses concertos pour violons occupent une place importante. Il composa en outre de nombreuses œuvres chorales, cantates, oratorios, lieder, œuvres pour la scène ainsi que des œuvres orchestrales.
1838 | Né le 6 janvier à Cologne. Sa mère, cantatrice, lui donne ses premières leçons de musique. |
à partir de 1849 | Il étudie la musique auprès de Heinrich Carl Breidenstein. Un grand nombre de compositions datent de son enfance. |
1852 | Boursier de la Fondation Mozart à Francfort. |
1853–57 | Études de composition auprès de Ferdinand Hiller à Cologne. |
1858 | Création à Cologne de l’opéra «Scherz, List und Rache» op. 1. |
à partir de 1858 | Il fréquente à Leipzig le cercle de Mendelssohn. |
1862 | Déménagement à Mannheim. |
1863 | Création à Mannheim de l’opéra «Die Loreley» op. 16. |
1865–67 | Directeur de la musique à Coblence. Composition du 1er Concerto pour violon en Sol mineur op. 26. |
1867–70 | Maître de chapelle à la cour de Sondershausen. Composition de la 1re Symphonie en Mi bémol majeur op. 28 dédiée à Johannes Brahms et de la 2e Symphonie en Fa mineur op. 36 (les deux en 1870). |
1870–78 | Compositeur indépendant à Berlin et à Bonn. Composition de l’oratorio «Odysseus» op. 41 (1871/72). |
1879/80 | Composition de la Fantaisie en Mi bémol majeur pour violon et orchestre op. 46 (Fantaisie écossaise). |
1880–83 | Directeur de la Philharmonic Society à Liverpool. |
à partir de 1883 | Voyage aux USA. Directeur de l’Orchesterverein de Breslau. |
à partir de 1891 | Directeur de la classe d’excellence de composition à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin. Docteur honoris causa de l’université de Cambridge (1893) et membre correspondant de l’Académie des Beaux-Arts (1898). |
1907 | Vice-président de l’Académie des Beaux-Arts de Berlin. |
1920 | Meurt le 2 octobre à Berlin. |