«Je crois qu’il s’agit d’une chose bien curieuse» – voici comment Robert Schumann qualifia dans une lettre son Konzertstück pour quatre cors et grand orchestre. Il ouvrit en effet avec cette œuvre de nouveaux horizons quant à la formation et l’exploitation de cet instrument. Le cor à pistons, alors tout récent en 1849, l’année de la création du Konzertstück, permettait l’exécution de traits virtuoses et de nouvelles modulations encore impensables auparavant, ressources que Schumann, en écrivant pour quatuor de cors, ne se gêna pas d’exploiter. Le Konzertstück est aujourd’hui encore le morceau romantique pour cor par excellence et un véritable défi pour chaque soliste.
Contenu/Détails
- Konzertstück pour quatre cors et orchestre op. 86
Youtube
Préface
On a souvent un regard plutôt critique sur les dernières œuvres de Robert Schumann (1810 – 56), fort différentes de ses premières pages pour piano révolutionnaires. Pourtant, le compositeur n’avait perdu ni sa créativité exceptionnelle ni son goût pour l’expérimentation à la fin de sa vie, toujours prêt qu’il était à essayer de nouveaux genres, de … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |
Henle bietet eine schöne Ausgabe, die das Beste aus beiden Welten (Urtext- und spielpraktische Ausgabe) vereint.