Le Liederkreis opus 39, publié pour la première fois en 1842, fait aujourd’hui encore partie des cycles de lieder les plus importants de Schumann, et pas seulement pour le célèbre «Mondnacht» («Nuit sous la lune»). Huit ans plus tard, Schumann révisa son œuvre en vue d’une nouvelle édition, et remplaça la pièce liminaire de la première parution, «Der frohe Wandersmann» («Le Joyeux voyageur») par le lied «In der Fremde» («Loin du pays natal»). L’édition Urtext Henle propose les deux versions dans leur intégralité, et constitue une magnifique opportunité pour suivre les remaniements apportés par Schumann à la musique. Les deux éditions pour voix médiane et voix grave complètent la version originale pour voix aiguë (HN 550), dans une transposition – comme toujours pour Schumann – habilement agencée par Gerold Huber, pianiste accompagnateur de lieder très expérimenté.
Contenu/Détails
- Version 1850 op. 39
- In der Fremde "Aus der Heimat hinter den Blitzen rot" op. 39,1
- Intermezzo op. 39,2
- Waldesgespräch op. 39,3
- Die Stille op. 39,4
- Mondnacht op. 39,5
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Préface
Le Liederkreis op. 39 sur des poèmes de Joseph Freiherr von Eichendorff est l’unique cycle de lieder de Robert Schumann (1810 – 56) dont il existe deux versions imprimées autorisées par le compositeur: la première édition parue en 1842 chez Haslinger à Vienne fut suivie en 1850 d’une édition, dite nouvelle, parue chez Friedrich Whistling à Leipzig. Pour cette … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |