«Le piano devient trop étroit pour moi, dans mes compositions actuelles j’entends souvent quantités de choses que je peux à peine effleurer», se plaignait Schumann en 1838. C’est pourquoi en 1840, il se consacra prioritairement au lied. Au cours des années suivantes, suivirent des œuvres symphoniques et de musique de chambre. Les «Märchenbilder» (Images de contes) pour alto (ou violon) et piano op. 113 furent composés en mars 1851. Ces quatre courtes pièces de caractère sont dominées par une atmosphère élégiaque. Leurs titres ne sont pas empruntés aux contes, mais sont de sobres indications de tempo : «Nicht schnell», «Lebhaft», «Rasch» et pour finir «Langsam, mit einem melancholischen Ausdruck». Inaccessible jusqu’à présent, le manuscrit autographe a été exploité pour la première fois pour la préparation de cette édition urtext. Certains passages douteux du texte musical ont pu ainsi être éclaircis.
Contenu/Détails
- Märchenbilder pour alto et piano op. 113
Youtube
Préface
C’est au début du mois de mars 1851, à Düsseldorf, que Robert Schumann écrivit, en quelques jours, les Märchenbilder, op. 113, quatre pièces pour piano et alto (violon ad libitum). La première mise par écrit du compositeur porte déjà le titre de «Mährchenbilder»; elle mentionne les dates de composition précises, soit «d. 1 März 51» à la fin de la première … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |