De la fameuse année 1840, celle des Lieder, au cours de laquelle Schumann composa plus de cent mélodies, datent aussi les «Myrthen» op. 25 que le compositeur dédia «à sa chère fiancée» Clara Wieck-Schumann. À côté d’aussi célèbres mélodies que «Widmung», «Lotosblume» ou encore «Nussbaum» sur des textes de poètes allemands, se trouvent également quelques escapades vers des contrées plus lointaines comme les Highlands écossais d’un Robert Burn ou encore les «Mélodies vénitiennes» de Thomas Moore. La spécialiste de Schumann Kazuko Ozawa a examiné, outre la première édition de 1840, l’ensemble des sources manuscrites, et a découvert parmi les autographes dédicacés d’intéressantes versions primitives de certaines mélodies, ici reproduites en annexe. Une introduction exhaustive sur la genèse des «Myrthen» complète cette édition Urtext qui enrichit d’un superbe volume la série des cycles de Lieder de Schumann du G. Henle Verlag.
Voir le Henle-Blog pour savoir plus sur cette édition.
Contenu/Détails
- Myrthen op. 25
- Widmung op. 25,1
- Freisinn op. 25,2
- Der Nussbaum op. 25,3
- Jemand op. 25,4
- 2 Lieder aus dem Schenkenbuch im Divan op. 25,5-6
Youtube
Préface
Myrthen op. 25, composé au printemps 1840, est le corpus de lieder le plus vaste de Robert Schumann (1810 – 56) et comprend 26 mélodies réparties en quatre cahiers. Contrairement aux cycles sur des textes de Chamisso (op. 42), Eichendorff (op. 39), Heine (op. 24, 48) ou Kerner (op. 35), il réunit plusieurs poètes: Robert Burns se taille la part du lion (huit lieder), … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Robert Schumann
Son œuvre est marquée par le concept de la musique poétique qu’il a lui-même forgé et qui tend à une fusion de la littérature et de la musique. Ses pièces lyriques pour piano composées jusqu’en 1839 en sont tout particulièrement exemplaires. Il s’est ensuite consacré à d’autres genres (lied, symphonie et musique de chambre entre autres).
1810 | Né à Zwickau le 8 juin, fils d’un libraire. |
à partir de 1828 | Études de droit à Leipzig, cours de piano auprès de Friedrich Wieck. Se décide pour une carrière de musicien. |
1830–39 | Compose exclusivement des œuvres pour piano, surtout des cycles, entre autres: «Papillons» op. 2 (1829-32), «Carnaval» op. 9 (1834/35), «Davidsbündlertänze» op. 6 (1837), «Scènes d’enfants» op. 15 (1837/38), «Kreisleriania» op. 16 (1838), «Novelettes» op. 21 (1838). |
1832 | Une paralysie partielle de la main droite rend impossible une carrière de pianiste. 1833 Fondation de la confrérie imaginaire du «Davidsbund». |
1835–44 | Dirige la Neue Zeitschrift für Musik (Nouveau Journal pour la Musique). |
1840 | Mariage avec Clara Wieck; 138 lieder parmi lesquels le Liederkreis op. 39 sur des poèmes d’Eichendorff, le cycle de lieder «Dichterliebe» op. 48. |
1841 | 1re Symphonie en Si bémol majeur («Symphonie du Printemps») op. 38 et 4e Symphonie en Ré mineur op. 120. |
1842 | 3e Quatuor à cordes op. 41; autres œuvres de musique de chambre. |
1843 | Professeur de composition au conservatoire de Leipzig. Oratorio «Le Paradis et la Péri» op. 50. |
1845 | Il s’installe à Dresde. Voyage en Russie. |
1845 | Concerto pour piano en La Mineur op. 54, 2e Symphonie en Ut majeur op. 61. |
1850 | Directeur général de la musique à Düsseldorf. Création à Leipzig de l’opéra «Genoveva» op. 81. Symphonie en Mi bémol majeur («Rhénane») op. 97; concerto pour violoncelle en La mineur op. 129. |
1854 | Naissance d’une amitié avec Brahms. Achèvement des Scènes de Faust. Concerto pour violon en Ré mineur pour Joseph Joachim. |
1854 | Tentative de suicide et hospitalisation à la clinique psychiatrique d’Endenich. |
1856 | Meurt le 29 juillet à Endenich près de Bonn. |