Mendelssohn peut être considéré à juste titre comme l’un des compositeurs de musique sacrée les plus importants du 19e siècle – d’abord bien sûr à cause de ses nombreuses œuvres vocales grandes et petites de musique sacrée, mais aussi en raison du grand nombre de ses composi-tions pour orgue. Parmi ces dernières, les six sonates pour orgue op. 65 sont sans doute les plus significatives et constituent aujourd’hui une part incontournable du répertoire pour orgue en général. On doit probablement leur composition à deux éditeurs anglais qui – enthousiasmés par le jeu de Mendelssohn à l’orgue – lui commandèrent plusieurs œuvres d’envergures diffé-rentes pour cet instrument. Mendelssohn rassembla ensuite ces six morceaux composés en 1844/45 sous le nom de sonates pour orgue, mais en réalité, il ne s’agit pas à proprement parler de sonates, car ces pièces s’apparentent davantage à des suites. Dans leur diversité – une alter-nance de pièces à la manière d’un choral, d’un lied, polyphoniques et virtuoses, elles offrent un véritable panorama condensé du jeu organistique.
Contenu/Détails
- Sonate pour orgue fa mineur op. 65
- Sonate pour orgue ut mineur op. 65
- Sonate pour orgue La majeur op. 65
- Sonate pour orgue Si bémol majeur op. 65
- Sonate pour orgue Ré majeur op. 65
- Sonate pour orgue ré mineur op. 65
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Préface
Les Sonates pour orgue de Mendelssohn ne constituent pas des sonates au sens classique du terme. Le compositeur a utilisé pour les écrire 24 morceaux séparés des années 1844 et 1845, auxquels il a in- clus une fugue pour orgue composée en 1839. Ceci explique aussi les différences existant dans la structure formelle des sonates. Les sources se composent de quelques … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Felix Mendelssohn Bartholdy
Compositeur allemand, chef d’orchestre, pianiste et organiste qui de son vivant comptait parmi les plus importants compositeurs d’Europe. Déjà dans sa jeunesse il trouva un langage musical personnel: dans son œuvre qui aborde tous les genres se reflètent les tendances contradictoires de son temps, classicisme et romantisme. Ses efforts pour l’exécution des œuvres de Johann Sebastian Bach conduisirent de son vivant à la «redécouverte» du compositeur qui perdure sans faiblir jusqu’à nos jours. Son intense activité autour de Bach et son contrepoint a laissé de profondes traces dans sa technique de composition.
1809 | Né le 3 février à Hambourg dans une riche famille de banquiers. 1811 fuite avec les parents à Berlin. Premiers cours de musique auprès de sa mère. |
1819 | Devient l’élève de Carl Friedrich Zelter. |
1820 | Admission à la Singakademie de Berlin. |
1821–23 | 12 symphonies pour cordes. |
1825 | Octuor pour cordes en Mi bémol majeur op. 20. |
1826 | Ouverture du Songe d’une nuit d’été op. 21. |
1827 | Début de ses études à l’université de Berlin. |
1829 | Reprise de la Passion selon saint Matthieu de Bach à Berlin les 11 et 21 mars. Voyage en Angleterre et en Écosse. |
1829–30 | Symphonie «Réformation» en Ré mineur op. [107] avec intégration du choral «Ein feste Burg ist unser Gott». |
1830–32 | Grand voyage entre autres en Italie et en France. Concerto pour piano en Sol mineur op. 25, Ouverture en Si mineur «Les Hébrides ou La Grotte de Fingal» op. 26 (1829-1830). |
1833 | Chef de la musique à Düsseldorf. Symphonie italienne en La majeur [op. 90] (1830-33). |
1835 | Directeur des Concerts du Gewandhaus à Leipzig. |
1836 | Création de l’oratorio «Paulus. Oratorium nach Worten der heiligen Schrift» op. 36 à Düsseldorf. |
1838–44 | Concerto pour violon en Mi mineur op. 64. |
1840 | Composition du «Chant de louange. Symphonie-Cantate sur des paroles de l’Écriture sainte» op. 52. |
1841 | Berlin, au service du roi de Prusse. «17 Variations sérieuses» en Ré mineur op. 54 pour piano. |
1842 | Achèvement de la Symphonie n° 3 («Écossaise») en La mineur op. 56, qui commence avec des accents de lied. |
1843 | Musique pour le «Songe d’une nuit d’été» de Shakespeare op. 61. Directeur du Conservatoire de Leipzig qui vient d’être créé. |
1846 | Création à Birmingham de l’oratorio «Elias» op. 70. |
1847 | Quatuor à cordes en Fa mineur [op. 80]. Meurt le 4 novembre à Leipzig. |