Les quatre sonates pour piano de Carl Maria von Weber ont toutes été composées au cours de la décennie 1812–1822 et sont considérées comme les piliers de son œuvre peu prolifique pour piano. Weber était l’un des pianistes les plus importants de son temps. Il improvisait fréquemment lors de ses concerts et ses sonates correspondent parfaitement aux attentes du public de l’époque. Une technique de jeu brillante s’y allie à des mélodies agréables. Très exigeante techniquement, la sonate en Ut majeur op. 24 de 1812 compte quatre mouvements aux atmosphères très différentes. Le trio en Mi bémol majeur du menuet est un petit bijou et semble préfigurer la poésie du «Songe d’une nuit d’été» de Mendelssohn. Cette édition Urtext se fonde à la fois sur le manuscrit autographe et sur la première édition. Dans sa préface, l’éditrice Wiltrud Haug-Freienstein aborde certains détails intéressants relatifs à l’état des sources, à quelques variantes de la partition et au style de composition de Weber.
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Préface
Les 4 grandes sonates, op. 24, 39, 49 et 70 de Carl Maria von Weber comptent parmi ses compositions les plus intéressantes au sein d’une œuvre pianistique plutôt limitée. Elles on été composées entre 1812 et 1822. Weber, l’un des pianistes les plus importants de son temps, connu aussi pour ses fréquentes improvisations en concert, a pleinement répondu dans ces … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Carl Maria von Weber
L’un des compositeurs allemands d’opéras les plus importants avant Wagner, qui s’est investi par son œuvre et ses écrits en faveur d’un opéra allemand. Sa gloire repose sur le «Freischütz» qui a été très largement salué comme opéra national allemand. Ses œuvres instrumentales (œuvres pour orchestre, concertos pour instruments solistes, musique de chambre, œuvres pour piano) reposent en grande partie sur des modèles classiques, mais annoncent déjà l’esprit romantique.
1786 | Né le 18 ou 19 novembre à Eutin. Années de pérégrinations avec la «Webersche Schaupielergesellschaft» (Troupe des comédiens de Weber). Il joue de petits rôles d’enfant. |
1797 | La troupe se produit à Salzbourg où il prend, à partir de 1798 des cours de composition auprès de Michael Haydn. |
1800 | Création à Freiberg de son premier opéra romantico-comique «Das Waldmädchen» (La Fille des bois). |
depuis 1803 | Années d’études à Vienne chez Georg Josef Vogler. |
1804–06 | Premier engagement comme maître de chapelle à Breslau (Wroclaw). |
1810 | Création de l’opéra romantique «Silvana» à Francfort-sur-le-Main. Concerto pour piano en Ut majeur n° 1 op. 11. |
1811 | Concertos pour clarinette en Fa mineur n° 1 op. 73 et en Mi bémol majeur n° 2 op. 74 commandés par Maximilien de Bavière; 1812 Concerto pour piano en Mi bémol majeur n° 2 op. 32. |
1813–16 | Directeur d’opéra et maître de chapelle du Théâtre des États à Prague. À partir de 1817 maître de chapelle à la cour de Dresde. |
1819 | Pièces pour piano «Rondo brillante» en Mi bémol majeur op. 62, «Invitation à la danse» en Ré bémol majeur op. 65, «Pollaca brillante» en Mi majeur op. 72. Trio pour piano, flûte et violoncelle en Sol mineur op. 63. |
1821 | Création à Berlin de l’opéra romantique «Le Freischütz» op. 77; son sujet et la musique lui valent d’être salué comme opéra typiquement allemand. Il intègre toutefois des éléments allemands, français et italiens. Konzertstück en Fa mineur pour piano et orchestre op. 79 qui ouvre la voie aux concertos en un mouvement du XIXe siècle. |
1823 | Création à Vienne d’«Euryanthe» op. 81. |
1826 | Création à Londres d’«Oberon». Il meurt le 5 juin à Londres. |