En 1913, trois ans après la parution des Préludes I, fut publié un nouveau recueil de douze Préludes. De longueur plus étendue, les pièces du second recueil sont plus élaborées, notamment en regard de la tessiture pour laquelle Debussy se décide à employer dans la plupart des cas une notation sur trois portées. Tout comme dans le premier livre de Préludes, le programme n’est révélé qu’à la fin de la pièce. Le cycle s’achève de brillante et virtuose manière par Feux d’artifice, une pièce de bravoure au sens littéral du mot. Le morceau Les tierces alternées (N° 11) préfigure déjà, par son titre et son contenu, les douze Études de 1915 (HN 390), testament pianistique du compositeur.
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Préface
La composition du deuxième livre des Préludes posa plus de problèmes que celle du premier. Elle était certainement en cours dès l’année 1911 et Debussy estimait l’avoir pratiquement terminée à la fin de 1912, sauf deux morceaux qui se montraient récalcitrants et dont il entretient son éditeur Durand le 7 janvier 1913: l’un de ces préludes, dont il ne cite pas … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Claude Debussy
Le plus important compositeur français autour de 1900 dont la musique fondamentalement dominée par le timbre présente de profondes innovations. Son œuvre est en étroite relation avec le mouvement symboliste.
1862 | Né le 22 août à Saint-Germain-en-Laye. |
1872–84 | Études au Conservatoire de Paris. À cette époque voyages en Suisse, en Italie, à Vienne et en Russie avec la famille de Nadejda von Meck où il découvre la musique russe ainsi que la musique tzigane. |
1884 | Il remporte le Prix de Rome avec sa cantate «L’Enfant prodigue». Puis séjour à Rome jusqu’en 1887. |
1887–89 | Mélodies «Cinq Poèmes de Baudelaire». |
1888/89 | Séjour au Festival de Bayreuth; écrit sur Wagner. |
1889 | Exposition universelle de Paris où il découvre la musique de l’Extrême-Orient qui influence son style. |
1890 | Contact avec Mallarmé et son cercle. |
1891/1903 | «Fêtes galantes» série de mélodies d’après Verlaine. |
1891–94 | Œuvre pour orchestre «Prélude à l’après-midi d’un faune» avec des mélodies tout en arabesques. |
1897–99 | Nocturnes pour orchestre et voix de femmes. |
1901 | Début de son activité en tant que critique musical. |
1902 | Exécution de l’opéra « Pelléas et Mélisande» d’après le drame symboliste de Maeterlinck qui marque une rupture en dépit de la critique. |
1903–05 | Page orchestrale «La Mer» aux principes symphoniques et un langage musical «impressionniste». |
1905–07 | 1er et 2e cahiers des «Images» pour piano. |
1906–08 | «Children’s Corner», pièces enfantines pour piano. |
1909–10/11–13 | 1er et 2e livres des «Préludes» pour piano; les titres programmatiques des pièces, au caractère parfois très ésotérique, viennent à la fin. |
1913 | Mélodies «Trois poèmes de Stéphane Mallarmé». |
1915–17 | Sonates de musique de chambre recourant à la tradition française du XVIIIe s. |
1918 | Meurt à Paris le 25 mars. |