Publiés en 1910 et composés peu avant, les Préludes, Premier Livre font suite à une série de pièces isolées et à quelques cycles pour piano de moindre envergure. Le titre de l’œuvre renvoie aux canons formels traditionnels, surtout au modèle tracé par Chopin. Debussy évoque le propos de ses Préludes de manière discrète en renonçant à leur donner un titre, mais en révélant le programme de la pièce à la fin de l’œuvre seulement. Ce premier recueil de Préludes connut très rapidement un grand succès et représente aujourd’hui encore, dans la musique de piano de Debussy, la quintessence de l’art du compositeur. Pourtant, certaines de ces œuvres à la substance inépuisable sont également accessibles aux pianistes n’appartenant pas à la corporation des «virtuoses du podium».
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Préface
Le choix du titre de Préludes marque d’une certaine façon un tournant dans l’œuvre pianistique de Claude Debussy. Après tant de pièces aux titres pittoresques ou apparamment descriptifs – Arabesques, Estampes, Images, L’isle joyeuse etc. – le musicien adopte l’appellation d’une forme libre. En outre, il place les titres de ses pièces à la fin de chacune … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Claude Debussy
Le plus important compositeur français autour de 1900 dont la musique fondamentalement dominée par le timbre présente de profondes innovations. Son œuvre est en étroite relation avec le mouvement symboliste.
1862 | Né le 22 août à Saint-Germain-en-Laye. |
1872–84 | Études au Conservatoire de Paris. À cette époque voyages en Suisse, en Italie, à Vienne et en Russie avec la famille de Nadejda von Meck où il découvre la musique russe ainsi que la musique tzigane. |
1884 | Il remporte le Prix de Rome avec sa cantate «L’Enfant prodigue». Puis séjour à Rome jusqu’en 1887. |
1887–89 | Mélodies «Cinq Poèmes de Baudelaire». |
1888/89 | Séjour au Festival de Bayreuth; écrit sur Wagner. |
1889 | Exposition universelle de Paris où il découvre la musique de l’Extrême-Orient qui influence son style. |
1890 | Contact avec Mallarmé et son cercle. |
1891/1903 | «Fêtes galantes» série de mélodies d’après Verlaine. |
1891–94 | Œuvre pour orchestre «Prélude à l’après-midi d’un faune» avec des mélodies tout en arabesques. |
1897–99 | Nocturnes pour orchestre et voix de femmes. |
1901 | Début de son activité en tant que critique musical. |
1902 | Exécution de l’opéra « Pelléas et Mélisande» d’après le drame symboliste de Maeterlinck qui marque une rupture en dépit de la critique. |
1903–05 | Page orchestrale «La Mer» aux principes symphoniques et un langage musical «impressionniste». |
1905–07 | 1er et 2e cahiers des «Images» pour piano. |
1906–08 | «Children’s Corner», pièces enfantines pour piano. |
1909–10/11–13 | 1er et 2e livres des «Préludes» pour piano; les titres programmatiques des pièces, au caractère parfois très ésotérique, viennent à la fin. |
1913 | Mélodies «Trois poèmes de Stéphane Mallarmé». |
1915–17 | Sonates de musique de chambre recourant à la tradition française du XVIIIe s. |
1918 | Meurt à Paris le 25 mars. |