Au début du XVIIIe siècle, la flûte à bec jouissait d’une grande popularité en tant qu’instrument soliste pour les amateurs. Cela valait aussi pour les princesses de la cour d’Angleterre. Pour leur divertissement et leur formation musicale, Haendel écrivit six sonates pour flûte à bec entre 1725 et 1726. Seules quatre d’entre elles firent peu après l’objet d’une édition imprimée, touchant de la sorte un public plus large. Les deux autres n’ont été redécouvertes, dans leur version pour flûte à bec, qu’au XXe siècle. Ces pièces, dont les parties de flûte sont relativement faciles à maîtriser font, en raison de leur concision mélodique et rythmique, partie des plus belles pages écrites pour cet instrument. Le continuo requiert, du fait d’une ligne de basse très développée et d’un chiffrage complexe, un exécutant vraiment expérimenté. Dans la partition de l’édition urtext, Ullrich Scheideler propose une réalisation accessible de la basse continue, tandis que la partie séparée de basse chiffrée qui est jointe à titre supplémentaire (HN 1574) offre au musicien avancé toute latitude pour l’improvisation personnelle.
Contenu/Détails
- Six sonates pour flûte à bec
- Sonate pour flûte à bec sol mineur HWV 360
- Sonate pour flûte à bec la mineur HWV 362
- Sonate pour flûte à bec Ut majeur HWV 365
- Sonate pour flûte à bec Fa majeur HWV 369
- Sonate pour flûte à bec ré mineur HWV 367a
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Préface
Les six Sonates pour flûte à bec et basse continue de Georg Friedrich Haendel (1685 – 1759) datent des années 1724 – 1726. Il est clair que, dans ce laps de temps limité, Haendel mit à profit la liberté que lui offrait sa dispense de composer plusieurs opéras par an pour l’Opéra Royal de Londres (Royal Academy of Music), afin de s’adonner au … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Georg Friedrich Händel
L’un des plus importants compositeurs d’opéras italiens et l’un des représentants majeurs de l’oratorio. Son œuvre immense comprend en outre des concerti grossi, des concertos pour solistes, de la musique d’église, de la musique de chambre et de la musique pour instruments à clavier. Il travailla à Londres.
1685 | Né le 23 février à Halle (Saale). |
1702 | Organiste à l’église du château et à la cathédrale de Halle. |
1703 | Engagé comme violoniste, plus tard comme claveciniste à l’opéra «am Gänsemarkt» à Hambourg; 1705 création de l’opéra «Almira, reine de Castille». |
1706–10 | Séjour en Italie avec exécutions d’opéras. |
1710 | Engagé comme maître de chapelle du Prince électeur de Hanovre. 1711: la création avec à Londres de «Rinaldo» remporte un grand succès. Nouveau voyage à Londres en 1712 où il demeure jusqu’à la fin de sa vie. |
à partir de 1720 | Place importante à la Royal Academy of Music qu’il avait fondée en 1717. |
à partir de 1724 | Création avec succès de «Giulio Cesare in Egitto», «Tamerlano», en 1725 «Rodelinda», en 1726 «Alessandro». |
1728 | Après la dissolution de la Royal Academy of Music, Händel poursuit une entreprise à son propre compte. |
1733 | Concurrencé par le Nobility-Opera soutenu par l’aristocratie. Création d’«Orlando». |
1734 | Engage une troupe de ballet française pour surenchérir à l’offre du Nobility-Opera. Intégration d’éléments français dans ses propres opéras. |
à partir de 1735 | Création d’«Alcina», en 1737 «Giustino», en 1738 «Serse» (avec le célèbre Largo «Ombra mai fù»). |
1736 | 3 «Suites (Water Music)» HWV 348-350. |
1739 | 12 «Concerti grossi» op. 6 sur le modèle de Corelli. |
1741 | Création sans succès du mélodrame «Deidamia». À partir de là composition d’oratorios: entre autres le «Messie» (1741), «Judas Macchabée» (1746), «Jephté» (1751). |
1749 | «Musique pour les feux d’artifice royaux» HWV 351. |
1759 | Meurt le 14 avril à Londres. |