Avec les numéros d’opus 1, 2, 4, 5 et 10, ce volume contient d’une certaine manière les débuts de l’œuvre pianistique de Johannes Brahms, avec laquelle le jeune pianiste et compositeur en plein essor se présenta au public. Outre les trois sonates composées en 1851-1853, le Scherzo op. 4 de 1851 représente une importante composition en un seul mouvement qui enthousiasma particulièrement Robert Schumann. C’est ainsi que Schumann, dans son célèbre article titré «Neue Bahnen» («nouvelles voies») signala dès 1853 son jeune collègue à la toute particulière attention du public. Les quatre Ballades op. 10, composées l’année suivante, viennent parachever le volume. Elles inaugurent déjà une nouvelle inflexion plus romantique, que Brahms dépeignit à l’intention de Clara Schumann de la manière suivante: «Elles ne sont pas très difficiles à jouer, et encore moins difficiles à comprendre.» Cette édition Urtext propose une révision du texte musical sur la base de la nouvelle édition complète des œuvres de Brahms, accompagnée d’une préface détaillée de l’éditrice Katrin Eich.
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Préface
Le présent volume rassemble la plus grande partie des premières œuvres pour piano de Johannes Brahms (1833– 97): les trois Sonates op. 1, 2 et 5 et le Scherzo op. 4 parus en version imprimée en février 1854 suivis des quatre Ballades op. 10 parues en février 1856. Ses trois premières Sonates ne furent pas suivies d’autres œuvres similaires pour piano. Cependant, … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Johannes Brahms
Son œuvre considérable comprend de la musique de chambre, des œuvres pour piano, de nombreuses compositions pour chœur et des lieder (parmi lesquels des compositions sur des textes de chants populaires) ainsi que les grandes pages orchestrales des années 1870 et 80. Ses compositions sont marquées par le procédé de la variation à développement. Il passe à la fois pour avoir été aux antipodes de la Nouvelle École allemande animée par Liszt et le représentant de la «musique absolue».
1833 | Né le 7 mai à Hambourg en tant que fils d’un musicien. À l’âge de 7 ans il prend ses premières leçons de piano chez Willibald Cossel, puis chez Eduard Marxen. Premières auditions publiques à partir de 1843. |
1853 | Lors d’une tournée de concerts dans les villes allemandes, il fait la connaissance de Schumann qui, dans son article «Neue Bahnen» (Nouvelles voies) l’annonce comme le grand compositeur à venir. Il noue avec Clara Schumann une profonde amitié qui tiendra toute sa vie. |
1854–57 | 1er Concerto pour piano en Ré mineur op. 15. |
1857–59 | Chef de chœur, pianiste et enseignant à la cour princière de Detmold. |
1859–61 | Direction du chœur de femmes de Hambourg. |
1860 | Manifeste contre les «Nouveaux Allemands» autour de Liszt. |
1863 | Cantate «Rinaldo» op. 50. |
1863 | Directeur de l’Académie de chant de Vienne. |
1868 | Exécution partielle du «Requiem allemand» op. 45 à Vienne (création de l’œuvre intégrale en 1869 à Leipzig). |
1871–74 | Directeur artistique de la Société des Amis de la Musique à Vienne. |
1873 | Variations sur un thème de Haydn op. 56a pour orchestre. |
à partir de 1877 | Son œuvre symphonique débute par la 1re Symphonie en Ut mineur op. 68 (commencée en 1862), composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 73 (1877), 3e Symphonie en Fa majeur op. 90 (1883), 4e Symphonie en Mi mineur op. 98 (1884-1885): thèmes expressifs, style de type musique de chambre. |
à partir de 1878 | Voyages en Italie. |
1878 | Concerto pour violon en Ré majeur op. 77 pour Joseph Joachim. |
1881 | 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 83 avec Scherzo. |
1886 | Président d’honneur du Tonkünstlerverein de Vienne. |
1897 | Vier ernste Gesänge (Quatre chants sérieux) op. 121. Meurt le 3 avril à Vienne. |