Cette sonate pour violon, conçue entre l’été et l’automne de l’année 1887, à la fin de toute une longue série d’œuvres, fait aujourd’hui partie des compositions de musique de chambre les plus populaires de Richard Strauss. La partie de piano et la technique de modulation font éclater, dans les premier et dernier mouvements, le cadre intime de la musique de chambre, et renvoient aux premiers poèmes symphoniques pleins d’effets écrits durant la même période. Le mouvement central «Improvisation», qui se présente comme une lied sans paroles, fait office de détente entre les deux mouvements extrêmes, très exigeants également sur le plan technique. Publié aussi en morceau séparé, ce mouvement fit l’objet dans les années 1900 d’une grand popularité en tant que pièce de musique familiale ou de salon. Ulrich Krämer est le responsable de cette édition Urtext; les indications de la partie de violon ont été confiées à Arabella Steinbacher, celles de la partie de piano à Michael Korstick.
Contenu/Détails
- Degré de difficulté (Explanation)
- Autres titres du même degré de difficulté
Youtube
Henle Vidéo
Préface
Richard Strauss (1864–1949) était encore au seuil de sa percée en tant que compositeur lorsqu’il écrivit, entre le printemps et le début du mois de novembre 1887, son unique Sonate pour violon et piano en Mi bémol majeur op. 18; il était alors âgé de 23 ans et occupait la fonction de troisième chef d’orchestre à l’opéra de la cour de Munich. Ainsi que le … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Richard Strauss
L’un des compositeurs d’opéras les plus importants du XXe s. Son œuvre comprend 15 opéras, 9 poèmes symphoniques, des concertos pour divers instruments et un grand nombre de lieder. Ses œuvres pour la scène abritent une grande diversité de genres et de sujets.
1864 | Né le 11 juin à Munich, fils de Franz Joseph Strauss, premier cor à l’orchestre de la cour. Leçons de piano, de violon et de composition. |
1885–86 | Directeur de l’orchestre de la cour de Meinigen, tout d’abord sous l’autorité de Bülow. |
1886 | Directeur musical au théâtre de la cour de Munich. |
1887–1903 | Il se consacre avant tout au genre du poème symphonique: entre autres «Mort et transfiguration» en Ut mineur op. 24, «Till l’Espiègle» en Fa majeur op. 28, «Ainsi parlait Zarathoustra» op. 30, «Symphonie domestique pour grand orchestre» en Fa majeur op. 53. |
1889–94 | Chef d’orchestre à Weimar. 1894 premier chef d’orchestre à Munich, 1898-1910 à l’opéra de la cour de Berlin. |
1905 | Percée avec la création de «Salomé» op. 54. |
1906 | Début de la collaboration avec Hugo von Hofmannsthal autour de l’opéra «Elektra» op. 58 aux harmonies très évoluées dont la création eut lieu en 1909 à Dresde. |
1911 | Création à Dresde, avec un fantastique succès, du «Chevalier à la rose» op. 59, renvoyant à diverses traditions et qui fait de lui le compositeur d’opéras allemand le plus important. Il décide de se consacrer avant tout à l’opéra: «Ariane à Naxos» op. 60 (1912), «Intermezzo» op. 72 (1924), «Die Ägyptische Helena» op. 75 (1928), «Arabella» op. 79 (1933), «La Femme silencieuse» op. 80 (1935), «Friedenstag» op. 81 et «Daphné» op. 82 (1938), «L’Amour de Danaé» op. 83 (1944). |
1919 | Direction de l’opéra de Vienne. Création à Vienne de la «Femme sans ombre» op. 65. |
1931 | Collaboration avec Stefan Zweig. |
à partir de 1944 | Ses dernières œuvres: «Métamorphoses» pour 23 instruments à cordes solistes, Concerto pour hautbois en Ré majeur. Les Quatre derniers lieder. |
1949 | Meurt le 8 septembre à Garmisch-Partenkirchen. |