Très marqué par la maladie, Debussy dut, avec cette troisième sonate, mettre un terme à son cycle prévu à l’origine en six parties. Alors que la Sonate pour violoncelle et piano et celle pour flûte, alto et harpe furent composées rapidement durant cette année de guerre 1915 étonnamment prolifique, la composition, l’année suivante, de la Sonate pour violon s’avéra bien plus fastidieuse, Debussy luttant notamment avec le Finale. En avril 1917, il fut enfin en mesure de la remettre à l’éditeur Durand. Le résultat, d’un classicisme abouti et respirant la joie de vivre (comme le soulignait Debussy lui-même), ne laisse aucunement transparaître les difficultés de gestation de la sonate.
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Préface
Lorsqu’à la fin de 1915, Claude Debussy mit sur le papier son projet détaillé de «Six sonates pour divers instruments», la troisième était indiquée pour violon, cor anglais et piano. Le cor anglais disparut bientôt lorsque le musicien songea pour la création de cette œuvre au violoniste américain d’origine hongroise Arthur Hartmann, avec lequel il s’était … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Claude Debussy
Le plus important compositeur français autour de 1900 dont la musique fondamentalement dominée par le timbre présente de profondes innovations. Son œuvre est en étroite relation avec le mouvement symboliste.
1862 | Né le 22 août à Saint-Germain-en-Laye. |
1872–84 | Études au Conservatoire de Paris. À cette époque voyages en Suisse, en Italie, à Vienne et en Russie avec la famille de Nadejda von Meck où il découvre la musique russe ainsi que la musique tzigane. |
1884 | Il remporte le Prix de Rome avec sa cantate «L’Enfant prodigue». Puis séjour à Rome jusqu’en 1887. |
1887–89 | Mélodies «Cinq Poèmes de Baudelaire». |
1888/89 | Séjour au Festival de Bayreuth; écrit sur Wagner. |
1889 | Exposition universelle de Paris où il découvre la musique de l’Extrême-Orient qui influence son style. |
1890 | Contact avec Mallarmé et son cercle. |
1891/1903 | «Fêtes galantes» série de mélodies d’après Verlaine. |
1891–94 | Œuvre pour orchestre «Prélude à l’après-midi d’un faune» avec des mélodies tout en arabesques. |
1897–99 | Nocturnes pour orchestre et voix de femmes. |
1901 | Début de son activité en tant que critique musical. |
1902 | Exécution de l’opéra « Pelléas et Mélisande» d’après le drame symboliste de Maeterlinck qui marque une rupture en dépit de la critique. |
1903–05 | Page orchestrale «La Mer» aux principes symphoniques et un langage musical «impressionniste». |
1905–07 | 1er et 2e cahiers des «Images» pour piano. |
1906–08 | «Children’s Corner», pièces enfantines pour piano. |
1909–10/11–13 | 1er et 2e livres des «Préludes» pour piano; les titres programmatiques des pièces, au caractère parfois très ésotérique, viennent à la fin. |
1913 | Mélodies «Trois poèmes de Stéphane Mallarmé». |
1915–17 | Sonates de musique de chambre recourant à la tradition française du XVIIIe s. |
1918 | Meurt à Paris le 25 mars. |