Outre le Quatuor avec piano op. 13 et la Sonate pour violon op. 18, la Sonate pour violoncelle op. 6 fait partie des œuvres de musique de chambre les plus accomplies parmi l’œuvre de jeunesse de Strauss. Les influences de Mendelssohn, Schumann et Brahms se font sentir, mais laissent cependant assez de place à un langage sonore bien spécifique comportant souvent de surprenantes tournures rythmiques et mélodiques. La première version établie au printemps 1881 fut soumise par Strauss à une révision en profondeur au cours de l’hiver 1882/83: le mouvement initial fut fondamentalement retravaillé et les deux mouvements suivants furent intégralement composés à neuf.
Cela en valait apparemment la peine, car, après la première exécution à Dresde, le compositeur écrivit à sa mère: «Ma Sonate a extraordinairement plu, elle a obtenu des applaudissements colossaux, j’ai été félicité de toute part.»
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- Sonate pour violoncelle Fa majeur op. 6
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Préface
Richard Strauss (1864 – 1949) composa la première version de son unique Sonate pour violoncelle et piano en Fa majeur op. 6 au printemps 1881. En effet, les mouvements sont datés respectivement du 5 mars, 12 mars et 5 mai 1881 dans le premier manuscrit, dont le compositeur réalisa lui-même une copie au propre. Celle-ci était sans doute des- tinée à être soumise au … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Richard Strauss
L’un des compositeurs d’opéras les plus importants du XXe s. Son œuvre comprend 15 opéras, 9 poèmes symphoniques, des concertos pour divers instruments et un grand nombre de lieder. Ses œuvres pour la scène abritent une grande diversité de genres et de sujets.
1864 | Né le 11 juin à Munich, fils de Franz Joseph Strauss, premier cor à l’orchestre de la cour. Leçons de piano, de violon et de composition. |
1885–86 | Directeur de l’orchestre de la cour de Meinigen, tout d’abord sous l’autorité de Bülow. |
1886 | Directeur musical au théâtre de la cour de Munich. |
1887–1903 | Il se consacre avant tout au genre du poème symphonique: entre autres «Mort et transfiguration» en Ut mineur op. 24, «Till l’Espiègle» en Fa majeur op. 28, «Ainsi parlait Zarathoustra» op. 30, «Symphonie domestique pour grand orchestre» en Fa majeur op. 53. |
1889–94 | Chef d’orchestre à Weimar. 1894 premier chef d’orchestre à Munich, 1898-1910 à l’opéra de la cour de Berlin. |
1905 | Percée avec la création de «Salomé» op. 54. |
1906 | Début de la collaboration avec Hugo von Hofmannsthal autour de l’opéra «Elektra» op. 58 aux harmonies très évoluées dont la création eut lieu en 1909 à Dresde. |
1911 | Création à Dresde, avec un fantastique succès, du «Chevalier à la rose» op. 59, renvoyant à diverses traditions et qui fait de lui le compositeur d’opéras allemand le plus important. Il décide de se consacrer avant tout à l’opéra: «Ariane à Naxos» op. 60 (1912), «Intermezzo» op. 72 (1924), «Die Ägyptische Helena» op. 75 (1928), «Arabella» op. 79 (1933), «La Femme silencieuse» op. 80 (1935), «Friedenstag» op. 81 et «Daphné» op. 82 (1938), «L’Amour de Danaé» op. 83 (1944). |
1919 | Direction de l’opéra de Vienne. Création à Vienne de la «Femme sans ombre» op. 65. |
1931 | Collaboration avec Stefan Zweig. |
à partir de 1944 | Ses dernières œuvres: «Métamorphoses» pour 23 instruments à cordes solistes, Concerto pour hautbois en Ré majeur. Les Quatre derniers lieder. |
1949 | Meurt le 8 septembre à Garmisch-Partenkirchen. |