Huit ans après avoir composé ses deux premières Sonates pour clarinette op. 49, Reger écrivit à une amie qu’il travaillait «déjà à commettre un nouveau crime à l’égard de l’harmonie et du contrepoint». L’oeuvre en question était la Sonate pour clarinette et pianoforte op. 107. Reger tenait ici beaucoup à ce que le caractère de musique de chambre ne disparaisse pas sous de trop nombreux ajouts virtuoses. «Brahms a montré dans ses sonates quel style employer». Notre édition Urtext propose, hormis les deux sonates, également deux délicieux «bis»: une Tarentelle en sol mineur et un Albumblatt (feuillet d’album) en Mi bémol majeur. La Sonate op. 49,2 contient la partie de clarinette originale en La. Les autres pièces sont destinées à la clarinette en Si bémol.
Contenu/Détails
- Sonate pour clarinette La bémol majeur op. 49,1
- Sonate pour clarinette fa dièse mineur op. 49,2
- Sonate pour clarinette Si bémol majeur op. 107
- Tarantella sol mineur WoO II/12
- Feuillet d'album Mi bémol majeur WoO II/13
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Préface
Deux Sonates op. 49 Contrairement à d’autres compositeurs des XVIIIe et XIXe siècles qui n’écrivaient souvent pour la clarinette qu’après y avoir été incités par un interprète talentueux, Max Reger (1873–1916) puisa l’inspiration de ses propres œuvres pour cet instrument dans le répertoire existant, en particulier dans les compositions de Mozart et de … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Max Reger
Compositeur du romantisme tardif qui associe un langage chromatique à des formes baroques et classiques et anticipe en cela le néo-classicisme des années 1920.
1873 | Né le 19 mars à Brand (Haut-Palatinat), fils d’un instituteur. Premiers cours de piano auprès de sa mère. |
1888 | Se décide pour une carrière musicale après une visite à Bayreuth (Maîtres chanteurs et Parsifal). |
1890ؘ–93 | Études chez Hugo Riemann au conservatoire de Wiesbaden, composition d’œuvres de musique de chambre. Puis il tente en tant que compositeur indépendant de faire imprimer ses œuvres mais échoue à plusieurs reprises. |
1898 | Retour à Weiden dans la maison paternelle. Composition d’œuvres pour orgue: fantaisies chorales, «Fantaisie et fugue sur B-A-C-H» op. 46 (1900), Fantaisie symphonique et fugue («l’Enfer») op. 57. |
1901–07 | Vit à Munich. |
1903 | Publication de ses «Contributions à l’étude des modulations» par lesquelles Riemann se sent agressé, Reger défendant une autre approche du rôle du chromatisme. «Variations et fugue sur un thème original» op. 73. |
1904 | Percée avec sa première apparition à la Société générale allemande de musique. 1er volume des «Schlichte Weisen» («Mélodie simples») pour chant et piano op. 76; Quatuor à cordes en Ré mineur op. 74, l’une des œuvres les plus importantes du genre au début du siècle. |
À partir de 1905 | enseignant à l’Académie de musique de Munich. «Sinfonietta» en La majeur op. 90. |
1907–1911 | Directeur de la musique et professeur de composition à l’université de Leipzig. Œuvre pour orchestre «Variations et fugue sur un thème de J. A. Hiller» op. 100. |
1909 | «Psaume 100» op. 106, son œuvre chorale la plus populaire. |
1911–14 | Directeur de l’orchestre à la cour de Sachsen-Meiningen. |
1912 | «Concert dans le style ancien» op. 123. «An die Hoffnung» op. 124, lied pour orchestre. |
1913 | «Quatre compositions d’après A. Böcklin pour grand orchestre» op. 128, «Eine Ballett-Suite» op. 130. |
1914 | «Variations et fugue sur un thème de W. A. Mozart» op. 132. |
1915 | Vit à Jena. Dernières compositions. |
1916 | Meurt le 11 mai à Leipzig. |
Alle diese Werke liegen nun im G. Henle Verlag in gewohnt ausgezeichneten Urtext-Ausgaben vor, die insbesondere bei den Sonaten eine echte Bereicherung und Verbesserung im Vergleich zu bisherigen Editionen bedeuten (...). Endlich eine Ausgabe mit Taktzahlen! Die Lesbarkeit des so undurchdringlichen Klavierparts hat durch mehr Großzügigkeit entscheidend gewonnen, und auch die Klarinettenstimme stellt sich freundlicher, übersichtlicher und mit mehr Raum für Eintragungen dar.
Das Notenmaterial für eine Auseinandersetzung mit den Klarinettenwerken Regers ist (...) in optimaler Weise vorhanden.
Die Henle-Ausgabe demonstriert den hohen Standard des Münchener Verlags und liefert zugleich einen Beweis dafür, dass Regers Musik inzwischen wieder "in Ehren aufgenommen" worden ist, nachdem in den letzten fünfzig Jahren eigentlich nur noch Organisten ihm die Treue hielten.
Die vorliegende Henle'sche Urtext-Ausgabe besticht durch Akribie und gleichermaßen Umsicht des prominenten Musikwissenschaftlers und Herausgebers Kube, also auch durch Verlässlichkeit in der Textkritik gemäß den hohen Verlagsmaßstäben. Aus der zunehmenden Würdigung des Werks von Max Reger (...) strahlt nun (...) eine ersehnte hochqualitative Bündelung der drei Sonaten und der Tarantella mit ihrem symbiotisch verbundenen Albumblatt hervor. (...) Dem hervorragenden 122-seitigen Band gebührt jede Empfehlung.