En 1894, Johannes Brahms proposa au clarinettiste Richard Mühlfeld de lui rendre visite à Ischl, son lieu de villégiature préféré, en ajoutant: «ce serait formidable si vous pouviez apporter votre clarinette en si bémol et si vous n’étiez pas trop pressé» – car les deux Sonates op. 120 étaient prêtes à être testées. Les premières exécutions dans un cadre privé suivirent immédiatement, ce que la presse relata élogieusement: «Les Sonates [...] sont merveilleuses et feront sensation». Avec notre édition de ces œuvres majeures du répertoire des clarinettistes, nous poursuivons notre révision des sonates en duo de Brahms d’après la nouvelle édition complète des œuvres de Brahms.
Contenu/Détails
- Sonate pour clarinette fa mineur op. 120,1
- Sonate pour clarinette Mi bémol majeur op. 120,2
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Préface
Johannes Brahms (1833 – 97) écrivit ses Sonates pour clarinette (ou alto) et piano op. 120 durant l’été 1894, à Ischl, suite à une nouvelle rencontre avec le clarinettiste de l’Orchestre de Meiningen Richard Mühlfeld dont le jeu incomparable lui avait déjà inspiré en 1891 le Trio avec clarinette op. 114 et le Quintette avec clarinette op. 115. Des esquisses ont … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Johannes Brahms
Son œuvre considérable comprend de la musique de chambre, des œuvres pour piano, de nombreuses compositions pour chœur et des lieder (parmi lesquels des compositions sur des textes de chants populaires) ainsi que les grandes pages orchestrales des années 1870 et 80. Ses compositions sont marquées par le procédé de la variation à développement. Il passe à la fois pour avoir été aux antipodes de la Nouvelle École allemande animée par Liszt et le représentant de la «musique absolue».
1833 | Né le 7 mai à Hambourg en tant que fils d’un musicien. À l’âge de 7 ans il prend ses premières leçons de piano chez Willibald Cossel, puis chez Eduard Marxen. Premières auditions publiques à partir de 1843. |
1853 | Lors d’une tournée de concerts dans les villes allemandes, il fait la connaissance de Schumann qui, dans son article «Neue Bahnen» (Nouvelles voies) l’annonce comme le grand compositeur à venir. Il noue avec Clara Schumann une profonde amitié qui tiendra toute sa vie. |
1854–57 | 1er Concerto pour piano en Ré mineur op. 15. |
1857–59 | Chef de chœur, pianiste et enseignant à la cour princière de Detmold. |
1859–61 | Direction du chœur de femmes de Hambourg. |
1860 | Manifeste contre les «Nouveaux Allemands» autour de Liszt. |
1863 | Cantate «Rinaldo» op. 50. |
1863 | Directeur de l’Académie de chant de Vienne. |
1868 | Exécution partielle du «Requiem allemand» op. 45 à Vienne (création de l’œuvre intégrale en 1869 à Leipzig). |
1871–74 | Directeur artistique de la Société des Amis de la Musique à Vienne. |
1873 | Variations sur un thème de Haydn op. 56a pour orchestre. |
à partir de 1877 | Son œuvre symphonique débute par la 1re Symphonie en Ut mineur op. 68 (commencée en 1862), composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 73 (1877), 3e Symphonie en Fa majeur op. 90 (1883), 4e Symphonie en Mi mineur op. 98 (1884-1885): thèmes expressifs, style de type musique de chambre. |
à partir de 1878 | Voyages en Italie. |
1878 | Concerto pour violon en Ré majeur op. 77 pour Joseph Joachim. |
1881 | 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 83 avec Scherzo. |
1886 | Président d’honneur du Tonkünstlerverein de Vienne. |
1897 | Vier ernste Gesänge (Quatre chants sérieux) op. 121. Meurt le 3 avril à Vienne. |
Die Henle-Ausgabe erfreut wieder einmal.