Même si la «Sonatine» de Satie repose sur des formes classiques, il s’agit d’une oeuvre on ne peut plus ironique. Le compositeur qui à la fin de sa vie aimait se promener vêtu d’un col droit et arborant un chapeau melon raconte au moyen de textes insérés entre les portées le quotidien de l’employé de bureau parisien typique, siégeant dans son fauteuil aux accoudoirs de soie verte et rêvant de son avancement. «Un piano voisin joue du Clementi» … à cet endroit, on entend, il estvrai, des réminiscences parodiques de la très populaire Sonatine op. 36/1 de Clementi. Ulrich Krämer livre dans sa préface détaillée à notre édition toutes les clefs nécessaires à la compréhension de l’oeuvre de Satie.
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Préface
Erik Satie (1866–1925) écrivit sa Sonatine bureaucratique durant l’été 1917, tout de suite après la création, par les «Ballets russes» de Serge Diaghilev, de Parade, ballet pour lequel il avait fourni la musique, Jean Cocteau le scénario et Pablo Picasso les décors – cette création provoqua d’ailleurs l’un des plus grands scandales musicaux du début du XXe … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Erik Satie
Compositeur d’avant-garde avec une œuvre extrêmement personnelle, autour de 1900 à Paris.
1886 | Né le 17 mai à Honfleur. |
1874 | Cours d’orgue et initiation au chant grégorien qui marque en profondeur son œuvre: «Quatre Ogives» pour piano (1886) et «Messe des Pauvres» pour orgue (1895). |
1879–87 | Études au Conservatoire de Paris. |
à partir de 1887 | Il gagne sa vie à Montmartre entre autres en tant que directeur musical du théâtre d’ombres du Chat noir et pianiste à l’Auberge du Clou. Il adopte le langage musical du théâtre de variétés et du cabaret: p. ex. «Trois morceaux en forme de poire» pour piano à quatre mains (1903). |
1888/89 | Création des premières «Gymnopédies» et «Gnossiennes» pour piano. |
1891–92 | Il rejoint le cercle excentrique de l’«Ordre de la Rose-Croix Catholique du Temple et du Graal» autour de Sâr Péladan et compose pour ce milieu de la musique d’avant-garde: «Le fils des étoiles» (pièce de théâtre) avec des superpositions de quartes, «Trois Sonneries de la Rose + Croix». |
1893 | «Vexations» pour piano, dont le motif doit être répété 840 fois. |
1905–08 | Études à la Schola cantorum à Paris dans le but de perfectionner sa technique de composition. |
1911 | Les exécutions de ses compositions par Ravel lui valent d’être admis comme compositeur. |
à partir de 1912 | Nouvelle phase de composition: pièces pour piano avec, sous la musique, des textes à lire, parfois en contradiction avec le déroulement musical (distanciation de modèles): «Véritables préludes flasques (pour un chien)» (1912), «Descriptions automatiques» (1913), «Sport & Divertissements» (1914), «Sonatine bureaucratique» (1917). |
1916/17 | Ballet «Parade» avec Cocteau et Picasso. |
1917/18 | «Socrate (drame symphonique»), l’une des œuvres majeures du néoclassicisme. |
1925 | Meurt le 1er juillet à Paris. |
Deze goed verzorgde Urtext uitgave is voorzien van een kort voorwoord in Duits, Frans en Engels, een beknopt kritisch commentaar in Duits en Engels en een vertaling van de Sati(e)rische bijschriften.