Brahms commença sa carrière comme pianiste avant de s’adonner à la composition. Sa contribution au répertoire pour piano du 19e siècle est importante pour deux raisons. En effet, d’une part, se situant dans la lignée de Schubert et Schumann, il cultiva la petite forme lyrique et d’autre part, à la suite de Beethoven, apporta à nouveau au répertoire du piano de grandes formes comme la sonate et la série de variations. Ses deux cycles de variations op. 21 parus en 1862 sont très exigeants pour l’interprète. Dans la première série de variations sur un thème chantant en Ré majeur, ce dernier est modifié selon des techniques de figuration et de contrepoint particulièrement développées. Les «Variations sur un chant hongrois» constituent pour un pianiste avancé un véritable défi en raison de leurs particularités métriques et de leur caractère virtuose. Nous avons été heureux de pouvoir nous adjoindre la collaboration de la musicologue canadienne Margit L. McCorkle en tant qu’éditrice. Elle est également l’auteur, avec son mari, du catalogue thématique et bibliographique des œuvres de Brahms.
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Préface
«Je t’envoie ces variations, très cher Jussuf. Elles ne valent sans doute pas grand-chose, mais peut-être est-il possible de faire quelque chose de mieux à partir du thème. Ecris-moi donc ce que tu penses, avec ta franchise habituelle.» C’est accompagnées de ces quelques lignes que Brahms envoya en juillet 1856 ses Variations sur un air hongrois, opus 21, no 2 à … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Johannes Brahms
Son œuvre considérable comprend de la musique de chambre, des œuvres pour piano, de nombreuses compositions pour chœur et des lieder (parmi lesquels des compositions sur des textes de chants populaires) ainsi que les grandes pages orchestrales des années 1870 et 80. Ses compositions sont marquées par le procédé de la variation à développement. Il passe à la fois pour avoir été aux antipodes de la Nouvelle École allemande animée par Liszt et le représentant de la «musique absolue».
1833 | Né le 7 mai à Hambourg en tant que fils d’un musicien. À l’âge de 7 ans il prend ses premières leçons de piano chez Willibald Cossel, puis chez Eduard Marxen. Premières auditions publiques à partir de 1843. |
1853 | Lors d’une tournée de concerts dans les villes allemandes, il fait la connaissance de Schumann qui, dans son article «Neue Bahnen» (Nouvelles voies) l’annonce comme le grand compositeur à venir. Il noue avec Clara Schumann une profonde amitié qui tiendra toute sa vie. |
1854–57 | 1er Concerto pour piano en Ré mineur op. 15. |
1857–59 | Chef de chœur, pianiste et enseignant à la cour princière de Detmold. |
1859–61 | Direction du chœur de femmes de Hambourg. |
1860 | Manifeste contre les «Nouveaux Allemands» autour de Liszt. |
1863 | Cantate «Rinaldo» op. 50. |
1863 | Directeur de l’Académie de chant de Vienne. |
1868 | Exécution partielle du «Requiem allemand» op. 45 à Vienne (création de l’œuvre intégrale en 1869 à Leipzig). |
1871–74 | Directeur artistique de la Société des Amis de la Musique à Vienne. |
1873 | Variations sur un thème de Haydn op. 56a pour orchestre. |
à partir de 1877 | Son œuvre symphonique débute par la 1re Symphonie en Ut mineur op. 68 (commencée en 1862), composition de la 2e Symphonie en Ré majeur op. 73 (1877), 3e Symphonie en Fa majeur op. 90 (1883), 4e Symphonie en Mi mineur op. 98 (1884-1885): thèmes expressifs, style de type musique de chambre. |
à partir de 1878 | Voyages en Italie. |
1878 | Concerto pour violon en Ré majeur op. 77 pour Joseph Joachim. |
1881 | 2e Concerto pour piano en Si bémol majeur op. 83 avec Scherzo. |
1886 | Président d’honneur du Tonkünstlerverein de Vienne. |
1897 | Vier ernste Gesänge (Quatre chants sérieux) op. 121. Meurt le 3 avril à Vienne. |