À l’été 1879, Dvořák coucha relativement vite sur papier le concerto demandé par son éditeur, mais ensuite, son achèvement dut attendre jusqu’en 1882. Il montra la partie de violon au célèbre violoniste virtuose Joseph Joachim, qui était d’ailleurs le dédicataire de l’œuvre. De nombreux remaniements s’ensuivirent. Finalement, Joachim se désintéressa de l’œuvre, si bien que la création en fut reprise par le violoniste tchèque František Ondříček. Cette œuvre à la forme inhabituelle, qui commence et se termine par un rondo de sonate, est entièrement maintenue dans un caractère slave. Après le lyrisme du mouvement central, l’œuvre se termine par des rythmes de danses tchèques.
Cette édition Urtext est fondée certes sur les premières éditions de la partition, de la partie de soliste et de la réduction pour piano, mais aussi sur le manuscrit autographe. Les indications concernant la partie de soliste ont été confiées à la star du violon Augustin Hadelich, qui est actuellement l’un des meilleurs connaisseurs de l’œuvre.
Contenu/Détails
- Concerto pour violon la mineur op. 53
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Préface
La publication des Chants moraves op. 32 pour voix de femmes et de la première série des Danses slaves op. 46 a valu en 1878 à Antonín Dvořák (1841 – 1904) une célébrité fulgurante dans l’espace germanophone. De nombreux éditeurs et musiciens se sont alors adressés à lui pour lui réclamer des œuvres, de préférence dans le «style slave», qui, pour le … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Antonín Dvorák
Il est avec Smetana le compositeur tchèque le plus illustre du XIXe s. Il a contribué à la diffusion et la reconnaissance mondiales de la musique tchèque. Parmi ses quelque 200 œuvres qui s’étendent à tous les genres habituels, figurent 9 symphonies, 14 quatuors à cordes et 12 opéras.
1841 | Né le 8 septembre à Nelahozeves au bord de la Moldau, fils d’un boucher et aubergiste. |
1853 | Fréquente l’école secondaire à Zlonice; c’est là qu’il reçoit une éducation musicale complète auprès de Josef Toman et du cantor Antonín Liehmann ; puis formation à Kamnitz (1856-57). |
1857–59 | Études à l’école d’orgue à Prague. Jusqu’en 1871 il gagne sa vie en tant que professeur de musique, organiste et altiste. |
1861 | Quintette à cordes en La mineur op. 1, sa première œuvre. |
1862 | Poste d’altiste solo à l’orchestre du Théâtre Provisoire (entre autres sous la direction de Smetana). |
1873 | Percée avec la création à Prague de l’hymne patriotique «Les Héritiers de la Montagne blanche» op. 30. Emploi à l’école de musique privée de Prague. Plusieurs bourses d’État. |
1874–77 | Organiste à l’église Saint-Adalbert. |
à partir de 1876 | Les «Klänge aus Mähren» (Duos moraves) op. 20, 29, 32 et 38 (1876-77), «Rhapsodies slaves» op. 45 et la première série des «Danses slaves» op. 46 (les deux en 1878) remportent un grand succès. Sa renommée au-delà des frontières est croissante. |
1882 | Création de l’opéra «Dimitrij» dans la tradition du Grand Opéra. |
1884 | Première invitation en Angleterre. Huit autres suivront. |
1886 | Création de l’oratorio «Sainte Ludmilla» op. 71. |
1891 | Professeur de composition au conservatoire de Prague. |
1891–95 | Directeur du National Conservatory of Music à New York. |
1893 | Création à New York de la Symphonie du Nouveau Monde n° 9 op. 95 (traits de folklore américain, procédé cyclique). |
1901 | Création à Prague de «Rusalka», son opéra le plus célèbre. |
1904 | Exécution à Prague de son dernier opéra «Armida». Il meurt le 1er mai à Prague. |