La 2e Sonate pour violon de Fauré vit le jour en 1916 à Évian et Paris et constitua le prélude à toute une série d’oeuvres de musique de chambre. Elle fait ainsi partie de l’oeuvre tardive de Fauré, laquelle se distingue par sa sobriété, son intériorité et son intensité expressive. On ne peut guère imaginer de contraste plus frappant avec la virtuosité concertante de la 1re Sonate pour violon (HN 980) composée 40 ans plus tôt, au style brillant et ornementé. La 2e Sonate se concentre sur l’essentiel et se révèle, lorsqu’on l’étudie de près, être une composition fascinante, sondant les limites de la tonalité et anticipant la «modernité» des années 1920.
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Préface
Le 20 août 1903, Gabriel Fauré (1845 – 1924) écrit de Lausanne à son épouse Marie: «Je crois, sans en être encore sûr, que c’est une sonate pour piano et violon qui me trotte dans la tête et dont j’ai tracé quelques vagues idées. J’espère en tout cas que ce sera quelque chose de musique de chambre» (Gabriel Fauré. Lettres intimes, éd. par Philippe … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Gabriel Fauré
Représentant majeur de la musique française autour de 1900. Son œuvre se concentre – par-delà divers genres – autour de la mélodie, la musique pour piano (Nocturnes, Barcarolles, Impromptus, Valse-Caprice) et la musique de chambre.
1845 | Né le 12 mai à Pamiers (Ariège), fils d’un instituteur. |
1854–65 | Fréquente l’École de musique classique et religieuse (fondée par L. Niedermeyer) où sont formés les musiciens d’église ; élève de Saint-Saëns (à partir de 1861). |
1866–70 | Organiste à l’église Saint-Sauveur de Rennes. |
1871 | Après divers postes d’organiste à Paris, il devient organiste-assistant à Saint-Sulpice aux côtés de Saint-Saëns. Il fait partie des fondateurs de la Société nationale de musique. Ses œuvres sont exécutées lors des concerts de cette Société. |
1874 | Création de sa «Suite d’orchestre» en Fa majeur («Symphonie n° 1»), une compilation de pièces existantes. |
1875/76 | Sonate pour violon n° 1 en La majeur op. 13. |
1876–79 | Quatuor avec piano n° 1 en Ut mineur op. 15. |
1877 | Maître de chapelle à la Madeleine de Paris. |
1876/78 | Création de la composition pour chœur «Les Djinns» op. 12. |
à partir de 1879 | Assiste à des exécutions d’œuvres de Wagner, se distancie de Wagner au plan de la composition. |
1885 | Création de la 2e Symphonie en Ré mineur, plus tard détruite. |
1887/88 | Requiem op. 48. |
1891 | «Cinq Mélodies ‘de Venise’» op. 58 sur des textes de Verlaine. |
1892–94 | «La bonne chanson» op. 61 sur des textes de Verlaine. |
1896 | Succède à Dubois à la Madeleine. Obtient une classe de composition au Conservatoire. |
1900 | Création de la Tragédie lyrique «Prométhée» op. 82. |
1905–20 | Directeur du Conservatoire. |
1909 | Président de la Société musicale indépendante. |
1913 | Création à Monte-Carlo de l’opéra «Pénélope». |
1919 | Cycle de mélodies «Mirages» op. 113 avec de nettes caractéristiques de son style moderne tardif. |
1924 | Meurt le 4 novembre à Paris. |