La célèbre «Symphonie du nouveau monde» de Dvořák contient des tournures évoquant l’atmosphère de «mélodies indiennes» et de spirituals, en particulier le mode pentatonique (musique à cinq tons) et les rythmes syncopés. Dans sa sonatine pour violon et piano op. 100 composée entre 1892 et 1894 pendant le premier séjour du compositeur aux États-Unis, fleurissent également des mélodies délicates issues de cet univers sonore qui confèrent beaucoup de charme à cette œuvre de musique de chambre en quatre mouvements. Cette dernière est dédiée aux enfants de Dvořák, Otilie (15 ans) et Antonin (10 ans), et adaptée à leurs compétences musicales, respectivement au piano et au violon. Dvořák écrit toutefois qu’«elle devrait divertir les grands et les adultes aussi, comme ils peuvent le faire». Élaborée avec soin, l’édition Henle urtext comporte une préface détaillant l’état des sources et s’appuie sur le manuscrit autographe ainsi que sur la première édition parue chez Simrock.
Contenu/Détails
- Degré de difficulté (Explanation)
- Autres titres du même degré de difficulté
Youtube
Préface
La Sonatine pour violon et piano, op. 100 fait partie des œuvres composées par Antonín Dvorák lors de son premier séjour aux Etats-Unis, de septembre 1892 à mai 1894. Le 2ème cahier des recueils d’esquisses dits américains renferme neuf pages d’esquisses pour la Sonatine datant du 19 au 22 novembre 1893. En tête de l’autographe définitif, Dvorák a inscrit la … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Antonín Dvorák
Il est avec Smetana le compositeur tchèque le plus illustre du XIXe s. Il a contribué à la diffusion et la reconnaissance mondiales de la musique tchèque. Parmi ses quelque 200 œuvres qui s’étendent à tous les genres habituels, figurent 9 symphonies, 14 quatuors à cordes et 12 opéras.
1841 | Né le 8 septembre à Nelahozeves au bord de la Moldau, fils d’un boucher et aubergiste. |
1853 | Fréquente l’école secondaire à Zlonice; c’est là qu’il reçoit une éducation musicale complète auprès de Josef Toman et du cantor Antonín Liehmann ; puis formation à Kamnitz (1856-57). |
1857–59 | Études à l’école d’orgue à Prague. Jusqu’en 1871 il gagne sa vie en tant que professeur de musique, organiste et altiste. |
1861 | Quintette à cordes en La mineur op. 1, sa première œuvre. |
1862 | Poste d’altiste solo à l’orchestre du Théâtre Provisoire (entre autres sous la direction de Smetana). |
1873 | Percée avec la création à Prague de l’hymne patriotique «Les Héritiers de la Montagne blanche» op. 30. Emploi à l’école de musique privée de Prague. Plusieurs bourses d’État. |
1874–77 | Organiste à l’église Saint-Adalbert. |
à partir de 1876 | Les «Klänge aus Mähren» (Duos moraves) op. 20, 29, 32 et 38 (1876-77), «Rhapsodies slaves» op. 45 et la première série des «Danses slaves» op. 46 (les deux en 1878) remportent un grand succès. Sa renommée au-delà des frontières est croissante. |
1882 | Création de l’opéra «Dimitrij» dans la tradition du Grand Opéra. |
1884 | Première invitation en Angleterre. Huit autres suivront. |
1886 | Création de l’oratorio «Sainte Ludmilla» op. 71. |
1891 | Professeur de composition au conservatoire de Prague. |
1891–95 | Directeur du National Conservatory of Music à New York. |
1893 | Création à New York de la Symphonie du Nouveau Monde n° 9 op. 95 (traits de folklore américain, procédé cyclique). |
1901 | Création à Prague de «Rusalka», son opéra le plus célèbre. |
1904 | Exécution à Prague de son dernier opéra «Armida». Il meurt le 1er mai à Prague. |