Immédiatement à la suite de sa seconde Sonate pour violon op. 108, Fauré entreprit, au printemps de l’année 1917, de travailler à une sonate pour violoncelle et piano, réalisant ainsi un projet qui lui tenait à cœur de longue date. En termes de réalisation comme de geste artistique, les deux œuvres sont étroitement liées l’une à l’autre. Dans la Sonate pour violoncelle également, succèdent à un mouvement initial sombre et dramatique un lent mouvement central calme et détendu, puis un finale gracieux. L’écho des premières exécutions resta réservé, mais grâce à l’intérêt croissant porté à l’ensemble de la musique de chambre tardive de Fauré, cette sonate a été récemment redécouverte comme une partie importante de son œuvre. Grâce à l’édition Henle urtext, nous voici maintenant en présence de la première édition critique de l’œuvre. David Geringas, en maître en la matière, s’est chargé des indications de la partie de violoncelle.
Voir le Henle-Blog pour savoir plus sur cette édition.
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Préface
La Sonate no 1 en ré mineur op. 109 pour violoncelle et piano de Gabriel Fauré (1845 – 1924) compte parmi les œuvres écrites dans un mouvement de succession serrée, et essentiellement dans les domaines de la musique de chambre, au cours des dix dernières années de la vie du compositeur. Aussitôt après avoir mis la dernière touche à sa Sonate pour violon no 2 … poursuivre
Appareil critique
Concernant le compositeur

Gabriel Fauré
Représentant majeur de la musique française autour de 1900. Son œuvre se concentre – par-delà divers genres – autour de la mélodie, la musique pour piano (Nocturnes, Barcarolles, Impromptus, Valse-Caprice) et la musique de chambre.
1845 | Né le 12 mai à Pamiers (Ariège), fils d’un instituteur. |
1854–65 | Fréquente l’École de musique classique et religieuse (fondée par L. Niedermeyer) où sont formés les musiciens d’église ; élève de Saint-Saëns (à partir de 1861). |
1866–70 | Organiste à l’église Saint-Sauveur de Rennes. |
1871 | Après divers postes d’organiste à Paris, il devient organiste-assistant à Saint-Sulpice aux côtés de Saint-Saëns. Il fait partie des fondateurs de la Société nationale de musique. Ses œuvres sont exécutées lors des concerts de cette Société. |
1874 | Création de sa «Suite d’orchestre» en Fa majeur («Symphonie n° 1»), une compilation de pièces existantes. |
1875/76 | Sonate pour violon n° 1 en La majeur op. 13. |
1876–79 | Quatuor avec piano n° 1 en Ut mineur op. 15. |
1877 | Maître de chapelle à la Madeleine de Paris. |
1876/78 | Création de la composition pour chœur «Les Djinns» op. 12. |
à partir de 1879 | Assiste à des exécutions d’œuvres de Wagner, se distancie de Wagner au plan de la composition. |
1885 | Création de la 2e Symphonie en Ré mineur, plus tard détruite. |
1887/88 | Requiem op. 48. |
1891 | «Cinq Mélodies ‘de Venise’» op. 58 sur des textes de Verlaine. |
1892–94 | «La bonne chanson» op. 61 sur des textes de Verlaine. |
1896 | Succède à Dubois à la Madeleine. Obtient une classe de composition au Conservatoire. |
1900 | Création de la Tragédie lyrique «Prométhée» op. 82. |
1905–20 | Directeur du Conservatoire. |
1909 | Président de la Société musicale indépendante. |
1913 | Création à Monte-Carlo de l’opéra «Pénélope». |
1919 | Cycle de mélodies «Mirages» op. 113 avec de nettes caractéristiques de son style moderne tardif. |
1924 | Meurt le 4 novembre à Paris. |